Yannick, une autre belle étape

15 janvier 2022

Dave Little, journaliste attitré à la couverture des activités à The Meadowlands a réalisé un papier fort intéressant sur notre compatriote Yannick Gingras, au cours des derniers jours. Un article qui met en relief le début de saison canon que Yannick connaît sur l’ovale de East Rutheford. Une début de saison qui lui fera réaliser une autre belle étape au cours des prochains jours, si ce n’est pas déjà dans les livres quand vous lirez ces lignes.

 

Troisième en Amérique en 2021

 

Avec de nouvelles arrivées en sol américain des conducteurs d’Océanie ( Nouvelle-Zélande et Australie ), la pérennité de Tim Tetrick parmi les meilleurs, il n’est pas vraiment facile de flirter avec la tête des conducteurs aux USA. Un exploit toutefois que Yannick accomplit année après année. À témoin, les statistiques suivantes : en 2018, il termine 2e avec 11.7M$; en 2019, 2e aussi avec 13.3M$; en 2020, 3e avec 9.2M$ ( c’est l’arrivée de Dexter Dunn ) et finalement, 3e aussi en 2021 avec 11.2M$ de gains en bourses.

Ce n’est pas une figure de style, l’arrivée de Dunn et des frères McCarthy, Andrew et Todd change la donne. Les meilleurs chevaux des courses stakes sont distribués entre les meilleurs conducteurs et de ce fait, malgré ton talent, tu dois composer avec les rivaux qui ont eux aussi accès au ‘pot’ si on peut s’exprimer ainsi. L’exploit, c’est de réussir à se maintenir parmi les meneurs, choisir les prospects les plus prometteurs, entretenir avec les écuries de pointe une relation de travail, basée sur les résultats des années passées. Toutes des choses que Yannick accomplit sur une base annuelle; parfois,  les choix sont judicieux, à d’autres moments, moins. Et on ne parle pas ici des David Miller, Scott Zeron et autres conducteurs qui se font une spécialité de suivre les activités du Grand Circuit.

 

La présence en piste

 

Certains conducteurs, dont Yannick, font le choix du Grand Circuit, un choix qui se traduit dans les faits par des voyages incessants à travers l’Amérique du Nord pour participer aux courses les plus payantes. Tels sont les Dexter Dunn, David Miller, Yannick et compagnie. D’autres font un peu les deux : Grand Circuit, oui, mais aussi attache à une piste de courses en particulier. Dunn et Yannick se sont positionnés à The Meadowlands, Tetrick est très actif à Harrah’s Philadelphie et Dover Downs. Ce qui explique parfois les écarts fort importants dans le nombre de départs dans une année, qui explique aussi pourquoi certains gagnent plus de courses ou plus d’argent.

Les chiffres de 2021 sont révélateurs à ce sujet : ainsi Tetrick a pris part en 2021 à plus de 2 800 courses, Dunn à 2200 et Yannick à 1800 et un peu plus. Un écart majeur qui explique en bout de ligne les résultats obtenus, plus que le talent des conducteurs impliqués. Ce sont des choix que ces messieurs font entre vie familiale, vie professionnelle, importance attachée aux divers championnats, etc… Des choix qui se reflètent sur leurs résultats.

 

La 8 000e à portée de bras

 

Au moment d’écrire ces lignes, Yannick vient de remporter cinq victoires à The Meadowlands, vendredi, 7 janvier. Il ne lui en manquera que neuf pour atteindre le plateau magique de 8 000 à l’âge relativement jeune de 42 ans. Un exploit en soi. Capable de bien maîtriser ses émotions, avec toutes les courses importantes auxquelles il a participé et qu’il a gagnées, nul doute que ce nouveau plateau ne constituera qu’une étape vers des sommets encore plus glorieux. Qu’on se le tienne pour dit, Yannick Gingras demeure un des meilleurs conducteurs en Amérique, quelle que soit la qualité de l’opposition. Et quel ambassadeur exceptionnel il est, chaque fois qu’il prend la parole. Les amateurs d’ici sont fiers du p’tit gars de Sorel.

NDLR : au 14 janvier, Yannick avait 7 995 victoires au compteur.