Une valeur sûre nommée Francis Picard

03 juillet 2022

Par Daniel Delisle . -Facile à observer après un après-midi au cours duquel il a gagné trois courses, mais en tout temps et aux yeux de bien des entraîneurs locaux, Francis Picard est un monsieur qui se débrouille plus que bien sur un sulky, et ce depuis plusieurs années. Sans faire grand bruit, plutôt discret de nature, Francis n’en demeure pas moins très affable et prêt à relever les défis qu’on veut bien lui présenter. Et il semblerait que cette année, il en aura plus que jamais.

 

Souvent dans l’ombre

 

Évidemment, conduire des chevaux pour Francis a toujours été un passe-temps, car il exerce en dehors du monde des courses, un métier qui exige de son temps. On peut facilement conclure que s’il avait voulu en faire une profession, conduire et entraîner des chevaux, aurait pu l’amener pas mal loin. Mais ce ne fut pas son choix et ceci expliquant cela, on constate qu’il conduit souvent dans l’ombre des vedettes, auxquelles il peut tenir tête si bon lui semble. C’est en 1989 que sa carrière a débuté et depuis, plus de 500 victoires attestent d’un talent certain.

Spectrum Seelster prenant la mesure de ses sept rivaux dans l’épreuve principale

Posé de nature, il a souvent le même comportement en piste et cela lui vaut le respect de ses pairs. Rarement pris en défaut ou hors position, il mène à sa place comme on dit et les entraîneurs n’hésitent pas à lui confier leurs bêtes en piste. En ce beau dimanche de juillet, il a savouré trois victoires dont celle dans l’épreuve principale pour ambleurs, la 8e, aux guides du cheval de Charles Gaudreault, Spectrum Seelster, un fil en fil convaincant. 1.55.1 a laissé l’opposition sans réponse, comme l’attestent les cinq bonnes longueurs qui lui ont permis de devancer Siddhartha. Une troisième déjà cette année qui ne fait sûrement pas regretter à Charles son achat.

 

Bonfire Bash

 

Comme si de gagner la meilleure épreuve pour ambleurs n’était pas suffisant, Francis a aussi gagné la meilleure épreuve de la journée réservée aux trotteurs, épreuve enlevée avec une relative facilité par le trotteur de la Gestion Michel Carrier, entraîné par Serge Houde., Bonfire Bash. Un trotteur qui n’a pas nécessairement une grosse pointe de vitesse, mais dont les foulées régulières et surtout l’absence habituelle d’erreurs et de bris d’allure en font un redoutable adversaire, semaine après semaine.  C’était sa première victoire de la saison, un trot en 2.00.4 devant PC Heisenberg et Sammy Justice.

Bonfire Bash dominant l’opposition au trot avec Francis aux guides

Francis avait d’ailleurs bien entamé son après-midi en raflant les honneurs de la toute première course de la journée, aux rênes d’un ambleur Outlaw Turn N Burn entraîné par son frère Dominique pour le groupe Perle Royale. 1.59.2 a suffi pour maîtriser l’opposition..

 

Pascal Bérubé encore et encore

 

Le Portneuvois a continué lui aussi sa domination sur la confrérie des conducteurs en signant une fois de plus un triplé. Goldinthebadlands ( Marc-André Simoneau, Jean Fontaine et Desjardins Noreau Stable ), Sophies Cam ( Carl Duguay et Yvanhoe Landry ) et Wrangler Cash ( Alain Martin)  ont été ses trois vainqueurs. Pascal a eu le temps à travers tout ça de livrer une intéressante entrevue au 91.9 avec Sophie Mongeon. Gentilhomme, ambassadeur, il est un précieux atout pour l’H3R.

Victoire décisive du beau blonf Goldinthebadlands avec Pascal aux guides

91.9 Sports

 

Pour avoir écouté avec attention le reportage de la station de sports de Montréal sur les six premières courses de H3R, force est d’admettre que pour un début, ce fut tout un succès. Commentaires pertinents, analyses réalistes, infos relayées de manière à être comprises d’un large public auquel l’émission s’adresse, la synchronisation avec l’horaire de l’hippodrome et les interventions de notre descripteur Guy Lafontaine ont été à point. Pour une première, c’est une belle réussite. Chapeau à Sophie qui a manœuvré avec aisance en compagnie de cet homme de tous les métiers reliés aux courses, qu’est Jean Laroche.

 

Il y a tout lieu d’être satisfait de cette première. Bravo !