Une initiative du clan Fortin

03 octobre 2025

Par Daniel Delisle . — Le 12 septembre dernier, le cheval propriété de Stéphane Fortin, Another Daily Copy, entraîné par Gaétan Fortin, faisait une visite inhabituelle aux résidents de la Villa Domaine de St-Grégoire, sur la rive sud de Trois-Rivières. L’initiative de ce superbe projet humanitaire venait de Gaétan Fortin, un travailleur à la Villa. C’était le dernier weekend du festival western de St-Tite, quelques jours avant nos finales de l’élevage québécloise, et donc, toute la Mauricie vibrait au cheval. L’occasion était trop belle. Et après avoir obtenu l’autorisation de la direction de la Villa, le projet prenait forme.

Another Daily Copy

L’équipe Fortin met l’épaule à la roue

Si le projet méritait d’être concrétisé, il n’en demeurait pas moins assez complexe à réaliser. Il fallait transporter le cheval devant la résidence, lui préparer un enclos confortable, amener des équipements susceptibles d’intéresser les pensionnaires au monde du cheval, oui, mais aussi au monde des courses de chevaux. C’est ainsi que l’équipe a aménagé un espace où l’on pouvait voir de près un attelage pour cheval de course, un sulky, des couleurs de conducteur, un album-photo du cheval en question, un document aussi qui résumait les grandes lignes de son illustre carrière. Le choix du cheval n’était pas banal puisque ses gains dépassent les 900 000$ en bourses. C’est sûr que de tels chiffres allaient frapper l’imaginaire.

Copy arrive sur les lieux

Et ce qui fut pensé, fut réalisé! Par une belle journée ensoleillée, Antoher Daily Copy arrivait à la résidence. Les gens les plus autonomes parmi les pensionnaires allèrent à sa rencontre, purent s’en approcher, le câliner, s’intéresser à tout ce qui était présenté. Ceux pour qui la démarche était trop compliquée, furent amenés sur les lieux par l’équipe Fortin qui pour l’occasion se transforma en aidant naturel, poussant les fauteuils roulant le plus près possible de l’enclos. Aux dires de Patricia Maltais, les pensionnaires étaient si heureux, que plusieurs en pleuraient de joie, tellement ils étaient émus et contents de s’approcher ainsi de ce super cheval. Quelques-uns en profitèrent pour parler de leur lien spécial avec les chevaux, souvent qui remontait à des décennies, au temps de leur enfance. Une bonne raison d’être ému.

Le set up

Toujours selon le témoignage de Patricia, ce fut aussi un bon moment pour parler de l’hippodrome de Trois-Rivières, toujours en action, à quelques enjambées qui séparent St-Grégoire du site même de l’hippodrome. Une vitrine exceptionnelle. Une expérience pilotée par de grands passionnés que sont les Fortin. Et, entre nous, n’est-ce pas que ce cheval est magnifique et porteur d’une des belles histoires parmi les chevaux qui courent à Trois-Rivières. Bravo donc pour cette initiative qui mérite qu’on la souligne à grands traits.

Bravo à cette belle équipe !

Notre descripteur en vedette à Radio-Canada

Parlant de vitrine pour l’industrie, le passage de notre descripteur Guy Lafontaine à l’émission de Sébastien Diaz le 25 septembre dernier, a aussi été un beau moment pour faire connaître l’industrie. Occasion unique aussi du même coup, pour informer ce vaste auditoire que des courses de chevaux, il en existe encore et toujours dans la province et que c’est à l’hippodrome de Trois-Rivières, que cela se passe. Inutile d’en rajouter sur le style bien particulier de Guy qui a suscité de très nombreux commentaires, sur diverses tribunes au cours des derniers mois. Et comme Guy se plaît à le répéter, ce n’est pas tellement de lui qu’il faut qu’on parle, mais de l’industrie qu’il représente d’une façon si spectaculaire. Guy a été et demeure un précurseur dans la façon de décrire une course, dans un monde où les descriptions sont souvent sclérosées et vieillottes, monotones et répétitives. Guy est sorti des sentiers battus et c’est justement ce qui fait le succès de ses descriptions. En Amérique du Nord, il est dans une classe à part, pas de doute, à moins de pratiquer l’aveuglement volontaire!

Il y a des moments comme ceux-là qu’il faut savoir apprécier à leur juste valeur, au moment où il n’est pas facile de demeurer optimiste dans un contexte où l’industrie cherche sa voie.