Les centaines de personnes, amateurs et gens de chevaux, qui ont regardé attentivement samedi soir dernier le 8e Gala des Champions, ont été les témoins privilégiés d’une réussite exceptionnelle. Incroyables les pas de géants effectués par l’équipe technique de l’hippodrome au cours de la dernière année. Pandémie oblige, ces personnes se sont surpassées pour présenter tout au long de l’année un spectacle de courses fort apprécié et il en fut ainsi aussi samedi dernier pour le Gala.
La technique
Il y a eu d’autres réussites dans ce Gala, mais vous admettrez avec moi, que le côté technique a été super réussi, très professionnel. Des plans de caméras étudiés, des images léchées, un son impeccable et surtout des vidéos extrêmement intéressantes qui nous ont amenés aux quatre coins de la province ou presque. Ce fut l’élément clé de ce Gala, pas de doute. Les vidéos qui nous montraient un à un les dix-huit nominés, dans leur ‘habitat naturel’, pourrait-on dire. Incroyable et super belles images, drône inclus.
Partout au Québec
Mine de rien, nous avons visité des fermes, des écuries, vu des chevaux au repos dans des paddocks et surtout partagé la passion des nominés. On réalise dans de tels moments toute l’ampleur de cette industrie qui est loin d’être moribonde. Vous avez vu comme moi, des fermes d’élevage hyper bien équipées, toutes dédiées aux magnifiques chevaux que sont les standardbreds. Kinnder oui, mais aussi HP, Corbeil, Martin, Allard, Desrochers, Bérubé, Richard. Quel tour d’horizon ! Et on ne parle parle pas de fermes comme la ferme Presqu’ïle, ou des centres d’entraînements comme celui que Claude Beausoleil fréquente. Imaginez si on avait du se rendre en Gaspésie visiter la Ferme 4G ou au Saguenay Lac St-Jean chez Carol Voyer ou Sylvain Tremblay, ou à la Ferme Bayama ou à la ferme Cleveland pour ne nommer que celles-là. Partout au Québec, depuis la reprise des courses en 2011, l’industrie s’est brillamment relevée et le résultat était vraiment beau à voir.
Le gouvernement
Tout ça, faut-il le répéter sans aucune aide gouvernementale, alors que partout en Amérique, les diverses juridictions bénéficient justement de cette aide qui fait souvent toute la différence. Si des ministres comme celui des finances ou de l’agriculture ou celui du député ministre de Trois-Rivières, avaient la possibilité de visionner ce Gala, je pense qu’ils comprendraient mieux comment cette industrie est vivante et qu’elle mériterait un meilleur appui.
L’idéation et l’animation
Toute la couleur de cette soirée de Gala mettait en relief la personnalité et le talent des deux personnes que nous avons vues, samedi soir, à l’écran . Murielle Thomassin d’abord, derrière l’idée, la conception et la réalisation de cette soirée spéciale. Un mandat de plus dont elle s’est acquittée avec brio et innovation. Comment réussir à rassembler des gens en pleine pandémie ? Une question pas facile à laquelle ce Gala a bien répondu. Par monts et par vaux, durant une année qu’on souhaite ne pas revivre, Mme Thomassin a su garder le cap, a su dire non peut-être souvent aux yeux de certains, mais ces non ont permis la tenue des courses. Chapeau !
Chapeau aussi à notre descripteur Guy Lafontaine ! Un homme passionné comme on en voit peu et qui aura cette année, lui aussi, su s’adapter et adapter son style à une soirée pleine de professionnalisme. C’était bon à voir. Et il faut aussi souligner sa grande capacité de rejoindre tous les auditoires et de s’intéresser à tous les gens de chevaux indistinctement.
Il y a quelque temps, Murray Brown, l’ancien mentor de Hanover Shoe Farms, sur son blogue, s’interrogeait avec admiration sur ce descripteur bilingue, au style entraînant et disait qu’il était le secret le mieux gardé en Amérique ! Voilà un témoignage vibrant d’une personne à la renommée internationale et au franc parler légendaire.
Bref, de quelque côté que l’on se retourne, ce 8e Gala, a été en tous points, exceptionnel. Bravo à toutes les personnes qui l’ont porté et réalisé.