Par Daniel Delisle . – Jean-Claude Berthiaume, dit Sam, n’a plus besoin de présentation dans le monde des courses du Québec. L’homme y a joué un rôle actif pendant plusieurs décennies, et à l’âge respectable qu’il a maintenant, son implication est encore grande. Il possède des parts dans plusieurs chevaux, cantonnés à l’écurie de Daniel Martin et il a même poussé une pointe dans l’élevage dont Sammy Justice est le fruit. Un fruit qui prend lentement mais sûrement de la valeur, comme on a pu le voir aujourd’hui.
Une victoire bien acquise
La 8e course était réservée aux trotteurs, la meilleure des deux classes présentées aujourd’hui. Il y avait de gros noms comme Holdin Aces, malheureux une fois de plus à H3R, dans un rôle de favori et devant un peloton qu’il aurait dû vaincre. Mais les courses étant des courses sur la piste et non sur la papier, il y avait trois chevaux dans un finish à l’emporte-pièce et de ces trois, c’est Sammy Justice qui a prévalu devant Muscles Forever et Keepall. Un chrono somme toute modeste pour la classe, 2.02.1, dernier quart 30.4.
Sammy Justice et Francis Picard, 1er sous lel fil d’arrivée
La manœuvre de Francis Picard fut astucieuse. Deuxième à l’extérieur, il a attendu que Muscles Forever challenge le meneur Keepall pour passer lui-même à l’attaque. Et les trois se sont amenés au fil avec entrain, mais c’est le Sammy de Sam, alias Jean-Claude Berthiaume qui a prévalu. Ce Sammy est le fils de Joyce Lavec, une jument que possède toujours Sam et qui lui a valu en 2016, une Coupe de l’Avenir prometteuse. Malheureusement, à ce jour, mis à part Sammy Justice, l’a jument a été ou infertile ou n’a pu rendre à terme le poulain. Dommage. Mais aujourd’hui, c’était tout oublié et la joie régnait au cercle des vainqueurs avec cette belle équipe autour de Daniel Martin et Dominique Michel.
40 ans et un gagnant
Comme mentionné dans cette chronique l’an passé, Olivier Pellerin a eu une jeunesse baignée dans l’atmosphère des courses, son père Maurice, s’adonnant à ce passe-temps avec passion, poussant même une pointe dans l’élevage Mais Olivier demeurait un peu en retrait et ce n’est que l’an passé, sur les conseils de son ami André Champagne, avec qui il partage le goût des chiens de traineaux, qu’il s’est décidé à tenter l’aventure. Les deux premiers chevaux ne furent pas des terreurs, même si son premier Think Again lui a permis de gagner sa première course.
Express All Thar a ajouté une chandelle sur le gâteau de fête de son proprio, Olivier Pellerin
Au cours des derniers mois, Olivier a replongé dans l’aventure avec l’acquisition de François Morin de ce cheval répondant au nom de Express All That, qui lui a valu une 2e victoire comme proprio, une victoire chèrement acquise aux dépens de Windsun Cheyenne qui l’avait vaincu la semaine dernière. « C’est tout un feeling, je suis très très content. Toute la famille, mes filles, mes deux sœurs, ma mère, tout le monde était là pour célébrer ma fête. Quelle façon fantastique de fêter mes 40 ans, ça sera sûrement un moment inoubliable. »
« Je ne suis pas un expert, je laisse ça à André, mais je pense que je vais passer un plus bel été. Deux départs, une 2e place, puis aujourd’hui, une 1ère, que demander de plus ? Je suis très content et très fier de mon Express. Une belle drive aussi de Rob. » Un chrono de 1.57, dernier quart en 28.4.
Des paris qui s’envolent
257 932$, du jamais vu pour un programme régulier à H3R. Plus de 40 000$ dans la seule 2e course. L’équipe est on ne peut plus heureuse.
Clin d’oeil à Jean-Paul Rousse pur sa belle victoire avec son trotteur AR Hercule
Sur la piste, doublé Pascal Bérubé chez les conducteurs, doublé Yves Tessier chez les entraîneurs. Dans l’épreuve principale disputée en un percutant 1.55.3 par Little Manny des proprios Michel Letarte et Jean Allaire, une course endiablée qui a couronné ce cheval avec plus de quatre longueurs sous le fil. Un dimanche formidable sous une météo quasi estivale. On reprend le tout dimanche prochain.
Little Manny a eu la distinction du mille le plus rapide de la jeune saison, 1.55.3, sous la férule de Pascal Bérubé
