Rocky Boy, un trotteur dont chacun peut rêver

08 juin 2019

Les grands amis que sont dans la vie Stéphane Beaudoin et Marc Bélanger les a amenés tous les deux dans toutes sortes de situation. On sait qu’ils ont leurs entrées chez Hanover Shoe Farm (!), ce dont peu d’hommes à chevaux d’ici peuvent se vanter et il leur est arrivé, à l’occasion de fréquenter quelques encans américains, comme ce fut le cas en 2010, en Ohio, lorsqu’ils se sont portés acquéreurs de leur désormais célèbre Rocky Boy.

 

Tout un parcours

 

« On est vraiment chanceux d’être tombé sur un tel cheval. Au fil de toutes ces années, il nous a fait plaisir quantité de fois, de raconter Stéphane Beaudoin.  J’avais un penchant pour l’étalon Rocky Balboa, lorsque je me suis rendu en Ohio en quête d’un de ses rejetons. C’était un fils de Muscle Yankee avec un record de 1.54.2 pris à Mohawk. Malheureusement, comme géniteur il a eu des problèmes de fertilité et n’a été mis en service que pendant deux ans. De cette toute petite récolte, notre Rocky Boy, payé un modeste 4000$. »

Rocky Boy dont les débuts de saison fracassants sont bien connus des amateurs

« À tout prendre, ce cheval que nous avons dompté et fait courir pendant toutes ces années, est un beau spécimen de trotteur. C’est un cheval robuste, plutôt imposant, ce qui explique qu’il est plus à l’aise sur une grande piste. Malgré tout, il fait aussi bonne figure sur le demi-mille, mais ça l’hypothèque un peu. Dans notre jargon, disons que pour lui, c’est plus demandant. C’est un cheval versatile . Comme c’est Jacques Beaudoin qui l’a conduit le plus souvent et qu’il aime courir en avant, notre cheval passe pour un ‘front runner’  mais il ne déteste pas revenir aussi de l’arrière, comme vous avez pu le voir le 19 mai, alors qu’affublé de la 8e postion, il était revenu de l’arrière pour terminer second. »

 

« Il est aussi meilleur en début de saison, comme vous avez pu le voir. C’est normal, à ce moment-là il est plus frais et son rendement s’en ressent. À mesure que la saison avance, maintenant âgé de 10 ans, c’est parfois plus compliqué. »

 

Dimanche, Rocky Boy reviendra en piste après avoir couru vendredi. Au moment d’écrire ces lignes, son rendement d’hier ne nous est pas connu, mais chose certaine, dimanche, il affronte des rivaux qu’il peut vaincre. Il s’élancera de la 4e position, un avantage dont il devrait tirer parti.

 

Les jeunes chevaux

 

Stéphane, Marc et leur autre ami, Jean-Louis Laflamme font aussi courir ces jours-ci deux pouliches, une qu’ils ont élevée, Kounnis, une fille de Windfall Blue Chip et une autre qu’ils ont achetée de Hanover Shoe Farm, Madeliens Ideal, une Western Ideal.Les deux ont d’ailleurs gagné à ce jour, Madeliens montrant de belles choses malgré sa petite taille. En l’achetant, on leur a aussi offert une autre pouliche, Bear Speak  (Artspeak ) qui courra sur ses 2 ans cette année. Selon Stéphane, elle tourne autour de 2.25 de ce temps-ci, mais comme elle n’a pas de stakes au Québec, ils ne sont pas très pressés avec elle.

Madeliens Ideal qui compte déjà deux victoires en 2019

Kounnis, une fille de Windfall Blue Chip qui montre de belles aptitudes

Aussi au menu, des Préférés 1 et 2 à l’amble

 

Belle course en perspectives que la 8e course au programme qui mettera en vedette entre autres UF Dragons Rocket, Outlaw Turn N Burn et Requested. Les trois décollent des trois positions extérieures, il sera donc intéressant de voir comment ils s’y prendront pour surmonter pareil déficit. Pour les amateurs de statistiques, sachez qu’après sept programmes ( celui de vendredi exclus ), aucun cheval décollant de la 8e position n’a encore pu gagner.

 

Neuf courses sont programmées pour ce dimanche 9 juin. À compter du 16 juin, la série québécoise se mettra en branle et nous devrions pouvoir aligner dix courses. Le signal du premier départ est à 13h, l’émission Le Cercle des Vainqueurs, est en ondes à compter de midi.