Relève nombreuse et de qualité aux USA

14 janvier 2023

Par Daniel Delisle . -S’il vous arrive de jeter un coup d’œil sur les différents hippodromes dans la grande région de New York, laquelle s’étend sur les états de New York, Pennsylvanie, New Jersey, vous aurez sans doute remarqué de nouveaux noms qui commencent à briller sur le sulky. Évidemment, aucun d’entre eux n’est en mesure pour le moment de déloger les Dunn, MacCarthy, Tetrick, Gingras, Miller et autres, mais quand ils en ont la chance, ils commencent à se faire un prénom, car leur nom est connu : que ce soit un Pelling, un Ryder, un Siegelman, un Miller, un Huckabone, un Buter, un Beckwith.

 

Jetez un coup d’œil le vendredi à The Meadowlands, ou sur les résultats de Monticello, Freehold, Saratoga, Yonkers parfois et vous comprendrez mon propos. Au lieu de lire Mark Beckwith, vous lirez Brett, au lieu de Andy et Julie Miller, Tyler, etc. Tout cela a suffisamment intrigué votre chroniqueur pour qu’il se penche sur le dossier.

Brett Beckwith

Plus fréquent qu’ici

 

En parlant d’ici, on peut penser d’une façon élargie à ce qui se passe en Ontario par exemple. Oui Mark Steacy s’est effacé au profit de son fils Shawn, oui Dustin Jones a fait de la place à Tyler, oui, Robert Young a laissé la place à Scott, etc. mais cela demeure un phénomène plutôt marginal par rapport à ce qui se passe aux USA. On note aussi que d’illustres entraîneurs passent le témoin à leur progéniture, plutôt sur le sulky que dans le rôle d’entraîneur. Une transition qu’on peut calculer normale, car pour tous ces jeunes hommes, il est autrement plus grisant de prendre place sur un sulky en course que sur une voiture d’entraînement, un lundi matin, frigorique ou pluvieux. C’est dans la nature même de la chose.

Tyler Miller

Un écueil important a été révélé dans l’entrevue que nous accordait Tyler Jones il y a quelques semaines. Il disait succinctement que le paternel a beau vouloir donner les guides au fiston, dans plusieurs cas, il lui faut l’aval des proprios, et ça peut être un obstacle. Ces jeunots ont donc tout intérêt à parcourir les pistes B pour se faire la main, ce qu’ils font à peu près tous. Il y a moins de glamour à courir pour 4 000$ à Monticello que pour 40 000$ à Yonkers ! Et de tous les hippodromes observés, c’est finalement à Freehold que se produisent souvent les jeunes. Freehold, c’est central, c’est sur un demi-mille, c’est en après-midi, ce qui laisse la porte entrouverte pour la soirée à The Meadowlands ou Yonkers.

 

Cette rubrique aujourd’hui passe un peu sous silence d’autres jeunes qui, sans l’appui d’un père entraîneur, réussisse tout de même à percer. Au cours des dernières semaines, on a pu observer à Yonkers un nom comme Braxton Boyd originaire du Michigan qui a débuté pour vrai en 2019 et qui fait tout un tabac ces derniers temps à Yonkers. Il a fait presque 4M$ en 2022, sa 3e année sur le sulky. Un nom à retenir, pour sûr.

Austin Siegelman

Filiation

 

Pour compléter le tableau des jeunes qui ont commencé leur carrière sur le sulky au cours des dernières années, voici un aperçu des recherches faites :

 

Brett Beckwith, fils de Mark et Melissa Beckwith, début en 2019, 2.2M$ en 2022, 1569 courses

Tyler Buter, apparenté à Todd Buter, début en 2012, 6.3M$ en 2022, 2 464 courses;

Dylan Huckabone-Miller, fils de Claude III, début en 2021, 107 000$, 173 courses;

Tyler Miller, fils de Andy et Julie Miller, début en 2018, 1MS en 2022, 1128 courses;

Jack Pelling, fils de Brett, début en 2020, 1.2M$ en 2022, 826 courses;

Patrick Ryder, fils de Chris, début 2n 2021, 176 000$ en 2022, 77 courses;

Austin Siegelman, cousin de Robbie Siegelman, début en 2012, 5.4M$ en 2022, 2 548 courses.

 

Cette liste n’est certainement pas exhaustive, mais elle permet en revanche d’avoir une certaine idée de ce que sera la relève sur le sulky dans quelques années. On ne vous a pas parlé ici de d’autres fistons qui se sont maintenant fait un nom par eux-mêmes comme Marcus Miller ou Jim Marohn Jr. Ces deux-là par contre ne sont plus dans la jeune vingtaine.

Et pour nos propres jeunes qui rêvent du sulky, sachez qu’il faut un point de départ, si modeste soit-il, pour enclencher une vraie carrière aux plus hauts niveaux. Parlez-en à Louis-Philippe Roy.