Le rideau est tombé sur la scène de H3R ce dimanche, 10 novembre, et de belle façon pourrait-on dire : un joyeux mélange de chevaux attendus, une bonne part de négligés aussi. Température quasi hivernale, ce qui n’a pas empêché certains marchands de vitesse d’y aller de leur meilleur effort. Chapeau pour une autre belle saison qui se termine sans fausse note.
Maracasso
Le cheval de l’Écurie Alpha de Metbetchouane a laissé toute une impression à ses nombreux fans. Rien de moins qu’une 11è victoire, une 9e sous nos yeux en un chrono percutant pour la saison, 1.56 pile, un cou devant un Appleby Hanover tenace, qui avait parcouru la distance dans le dos du gagnant. Maracasso, lorsqu’il prend les devants, est intraitable. C’est vraiment sa façon de gagner des courses et c’est une manière qui lui réussit bien. Cette victoire pousse ses gains à plus de 30 000$ en 2019, tout un contraste avec les maigres 6 000$ de 2018.
Maracasso aura franchi les étapes une à une. Rendu au sommet, aucun de ses rivaux n’a vraiment pu l’intimider. Le cheval a donné à Carol Voyer, son conducteur-entraîneur, mille et une raisons d’être fier de son cheval. 1.56 dans les conditions d’aujourd’hui, donne une idée du talent du cheval. Cette victoire le place en outre dans une excellente position pour le titre d’ambleur par excellence.
Precieuse CC
Claude Beausoleil était évidemment très fier, à juste titre de sa jument. « C’était aujourd’hui son 3e départ en huit jours, sa 7e victoire de la saison. J’ai eu beaucoup de difficultés pour l’amener à ce niveau, de raconter Claude. En début de saison, c’était bris d’allure sur bris d’allure et à un moment donné, je suis un peu reparti à zéro avec elle. J’ai simplifié l’équipement et ce fut un nouveau départ. Aujourd’hui, c’était la 15e course d’affilée qu’elle ne brisait pas. Croyez-le ou non, mais elle fait deux heures de paddock tous les jours, je ne l’attèle à peu près jamais. Une fois de temps à autre, disons aux quinze jours. Et ça marche. C’est une jument avec passablement de tempérament. L’an prochain, croyez-moi, elle sera prête pour les séries québécoises de juin. Marie-André Cournoyer, sa proprio, est extrêmement fière de sa jument, surtout qu’elle traverse actuellement de sérieux problèmes de santé. Je lui dédie cette victoire. »
Temps de la course 2.00.3 devant Seeyou Men et Missionoftheheart.
Stock en grande forme
L’ambleur du groupe du même nom a eu plusieurs départs mi-figue mi-raison tout au long de la saison. La victoire d’aujourd’hui n’était en fait que sa 4e victoire de la saison, en deçà des attentes. Mais aujourd’hui, ouf ! Pascal Bérubé a pris les devants et a vaillamment défendu sa position de tête face à un Bali tout aussi déterminé. Des fractions torrides pour une journée glaciale ! 27.4-57-1.26- 1.56.2 par sept longueurs devant Akoya. « Je ne lui ai même pas enlevé les bouchons d’oreilles, de confier son conducteur. Il était affamé aujourd’hui, déterminé, je n’ai eu qu’à bien tenir mes guides. » Yves Tessier entraîne maintenant le fils de Sportswriter.
Pierre-Luc Roy, un triplé
C’est à Pierre-Luc Roy qu’est revenue la distinction de se signaler sur le sulky, réussissant pas moins de trois victoires, les trois acquises aux guides de chevaux plus ou moins bien vus au mutuel. C’était le cas de Rock Camroller dans la 1ère ( Stéphane Hubert ), de Sieras Rose ( Charles Gaudreault ) et de Eataam Whosurboy ( Jean-Luc Bérubé ) dans la 11e. L’honneur du plus important négligé échoit à Onyx VA pour Jocelyn Gendron et André Larocque, un coup de semonce à plus de 51$ la copie. Mention honorable à Steve Gagnon qui a enregistré la 2e victoire de sa carrière, aux guides de sa pouliche Kiss Me Bad. Un jeune homme heureux et comblé.
Comme il se devait, hommage a été rendu à Chinnys Wings, maintenant retraité des courses professionnelles. Splendide couverture remise à la famille de Richard Bédard et Nancy Lord. C’est Jean Lord qui le pilotait pour cette occasion plus que spéciale.
Fervents amateurs et fidèles d’H3R, ce sera un au-revoir en attendant la reprise des courses pour une nouvelle saison 2020. Merci de votre fidélité et à bientôt.
NDLR Le site du CJQ restera vivant tout l’hiver avec des chroniques à paraître les vendredis et samedis de chaque semaine. À bientôt !