Par Daniel Delisle . – On a parcouru hier les statistiques des nôtres qui nous ont fait honneur au cours de la dernière année. Si on porte un regard un peu plus général sur 2024, on se rend compte aussi que cette année a été très bonne pour quelques noms dominants de notre sport. Un peu de ce côté-ci de la frontière, mais aussi de l’autre côté où de gros noms se sont affirmés. Inutile de vous parler de la domination de Ron Burke du côté des entraîneurs, il n’y a rien de nouveau là-dedans, mais il y a quelques noms qui surgissent dans ce palmarès.
James MacDonald
Sans être chauvin à l’excès, il faut vraiment parler de l’année extraordinaire qu’a connue James MacDonald, dorénavant parmi les grands conducteurs en Amérique du Nord et pas seulement au Canada. Nous avons eu la chance de le voir chez nous deux fois plutôt qu’une en 2024, une fois pour le Tournoi national des conducteurs qu’il a emporté haut-la-main et une autre fois lors du Prix d’Été. Ce fut chaque fois un privilège car 2024 l’aura définitivement rangé au nombre des étoiles de notre sport, finalement reconnu même au États-Unis. James a réédité le livre des records à Mohawk avec des gains qui dépassent les 12M$ et pour la 3e fois de suite, il a touché et dépassé la marque des 400 victoires sur le plus difficile circuit au Canada. Penser à James MacDonald, c’est aussi souligner quel gentilhomme unique il est! Tout un ambassadeur pour notre sport.
Jason Bartlett
Pour mettre le tout en perspective, disons d’abord que Bartlett gagnait cette année son 13e titre à Yonkers, son port d’attache, avec 454 victoires, 157 de plus que le 2e au classement George Brennan. Ça c’est du côté de Yonkers. Au niveau nord-américain, le champion de Yonkers s’est classé 3e avec plus de 12.5M$, n’étant devancé que par Dexter Dunn et Yannick Gingras, deux gars qui font carrière sur le Grand Circuit. Bartlett va y faire son tour de temps à autre comme en témoignent ses 629 victoires. Quand on vous dit que Yonkers est de loin le plus lucratif circuit de courses en Amérique, la fiche de Jason Bartlett le confirme.
Pour des fins de précision, le classement nord-américain pour les gains monétaires est le suivant : Dexter Dunn 16.6M$, Yannick Gingras 14.5M$, Jason Bartlett 12.5M$, David Miller 10M$ et Matt Kakaley 9.8M$.
Per Englom
Le natif de Suède a connu une 2e année très intéressante comme le 2e entraîneur pour les gains en Amérique. Évidemment que la grosse écurie Burke domine complètement la scène avec des gains de près de 23M$ et 850 victoires, mais Engblom a le mérite d’être second avec ses 356 victoires et plus de 7.3M$. L’écart est grand mais le nombre de départs justifient la situation. Engblom a dominé à Yonkers avec 211 victoires contre 166 pour Travis Alexander.
Brett Beckwith
Il faut absolument parler de ce jeune phénomène qu’est Brett Beckwith, le fils de Mark et le petit-fils de Jerry Silverman. Ce qui rend ses chiffres ahurissants, c’est que le jeune homme n’a que 21 ans. Il vient d’être nommé à juste titre « rising star », un honneur qui lui échoit enfin. Voyez-vous même : en 2021, 113 victoires, moyenne URS de .202; en 2022, 230 victoires, moyenne .266; en 2023, 452 victoires, .286 de moyenne et cette année, au moment d’écrire ces lignes 603 victoires bonnes pour le 3e rang en Amérique et une moyenne de .336 et 6,1M$ de gains. Un nom à suivre et à retenir pour les prochaines années. Comme tous les jeunes de cet âge, il avoue lui-même avoir parcouru au-delà de 50 000 miles, pas kilomètres au cours de la dernière année, se produisant partout dans l’est des États-Unis de Plainridge à Saratoga à Freehold à Yonkers. Très hâte de le voir disputer la victoire avec les meilleurs chevaux du Grand Circuit.