Pascal Bérubé atteint le plateau des 2 500 victoires

23 novembre 2019

« Au plus creux de la vague, vers 2009-2010, je n’aurais jamais pensé pouvoir atteindre les 2 500 victoires. Non, à ce moment-là, j’étais plus enclin à me chercher un job en dehors des courses. Heureusement, les choses ont changé depuis avec l’ouverture d’H3R et mes présences à Rideau. Tout ça, pour faire en sorte que 2019 sera ma meilleure année en carrière et les 2 500 victoires me serviront de tremplin pour continuer. Je veux remercier toutes les personnes qui me font confiance en mettant mon nom sur leurs chevaux : sans elles, ce sommet n’aurait pu être atteint. »

 

Sans racines réelles

 

« Contrairement à plusieurs gens de chevaux, je suis venu aux courses un peu fortuitement. Pas loin de chez moi, à Mont-Joli, il y avait une piste de courses et jeune, au hasard de mes randonnées à bicyclette, je m’y suis souvent rendu. Ça m’intriguait et ça m’attirait tout à la fois et un jour, je me suis dit que c’est ce que je voudrais faire de ma vie. Un oncle, Jacques Sirois, puis mon père Gilles m’ont épaulé et voyez que ce rêve un peu lointain est devenu réalité. Les débuts à Québec n’ont pas été faciles. Mon père, pour m’épauler a acheté une jument, Pegasus Rebecca et c’est avec elle que j’ai gagné ma première course professionnelle. On est en 1994. Puis Isabelle et moi on a acheté avec toutes nos économies, Belize Vision. La roue a alors commencé à tourner, lentement d’abord, 100è victoire en février 1997, 500e en décembre 2000, 1 000e en 2003. »

UF Dragons Rocket, le cheval de la 2 499e victoire à Rideau, dimanche dernier.

« À ce moment-là, je ne conduisais qu’à Québec. Stéphane Brosseau qui effectuait alors un retour à Québec m’a suggéré de conduire aussi à Trois-Rivières, ce qu’il faisait lui-même. Un bon conseil qui m’a permis d’élargir ma base de personnes qui acceptaient de me faire conduire leurs chevaux. À l’époque, j’avais deux grandes idoles, John Campbell et Luc Ouellette.  Puis, j’ai regardé et admiré de loin les Québécois qui étaient devenus des stars ailleurs, aux États-Unis, comme Yannick et Daniel et à Toronto comme Sylvain. De beaux modèles à suivre. Des gars avec une éthique de travail exceptionnelle. Et mine de rien, je constate aujourd’hui que c’est moi qui ai entraîné sur mes traces les frères Roy, les frères Gaudreault et maintenant Samuel Fillion. Comme quoi, on peut avoir besoin de modèles pour avancer. »

 

Des chevaux mémorables

 

Quand on lui demande d’identifier quelques chevaux qui l’auront marqué au cours de cette carrière de 25 ans, Pascal a une bonne mémoire : « Si on recule dans le temps, ma première grande vedette, et elle m’est chère parce que dans notre écurie, fut First Quick. Puis, il y a eu la chance extraordinaire de conduire Stalonne dans le Prix du Québec ( 1.51, mon meilleur mille à vie ); enfin dans les années récentes, un cheval comme National Debt me donne un thrill chaque fois que je m’assois derrière. Mon cheval chouchou demeure Holiday Party, un coup de coeur qui remonte à quelques années déjà et quand Stock amble comme il l’a fait le 10 novembre à H3R, il devient aussi un de mes favoris. »

National Debt, le thrill de Pascal en 2019

 

Rideau

« Ces nouveaux sommets, ces milliers de dollars, je les dois aussi à ma présence à Rideau depuis un an. Je pense que je me suis bien adapté au format de la piste. On peut y être plus patient, ce qui n’est pas toujours le cas sur un demi-mille. Je me dis souvent que j’ai encore le temps pour effectuer une sortie ou une poussée. Et ça me réussit, d’autant que j’ai la chance de conduire pour de très bonnes écuries. Quand t’as un cheval pour Yves Tessier, c’est un privilège. T’es toujours certain que le cheval a été bien préparé. J’apprécie cette chance.  Ma 2 500e dimanche dernier, a été mémorable aussi avec Soleil Gretzky de Peter Lepage. . Un cheval prometteur. »

Soleil Gretzky à H3R, le cheval de la 2 500e victoire

«  Je pense qu’il est réaliste de penser qu’avec encore une demi-douzaine de programmes là-bas, je pourrai peut-être atteindre les 800 000$ en bourses cette année. Ce sera ma meilleure année en carrière pour les dollars. Mon sommet personnel remonte à 2005, avec plus de 1000 présences en piste à ce moment-là. Est-ce que je trouve cela difficile de faire tout ce millage pour aller à Rideau ( il revient chez lui vers les 3h30 am chaque fois ) ? Pas vraiment. Car c’est quelque chose que j’adore faire, c’était le rêve de ma vie et je le vis pleinement. »

 

Tout un ambassadeur

 

De la colonie des gens de chevaux, autant entraîneurs que conducteurs, Pascal Bérubé est devenu lui-même une sorte de modèle. Toujours disponible, généralement souriant, il constitue un ambassadeur de choix pour l’industrie. En Ontario peut-être, au Québec, sûrement. On ne peut que lui souhaiter la santé et le plaisir pour faire ce qu’il fait si bien : conduire des chevaux à la victoire à H3R comme à Rideau. Bravo Pascal, nous sommes  très fiers de toi !

 

 

Un rappel

 

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