Par Daniel Delisle . – On imagine facilement que la décision n’a pas été facile à prendre pour les membres du CA du Club Jockey du Québec. Une décision qui intervient quelques semaines après qu’ils aient obtenu une date pour faire la présentation d’une nouvelle édition du Prix d’Été. Cependant la conjoncture n’est pas excellente : « Nous avons des choix à faire pour sauver notre prochaine saison, de dire le président du CJQ, M. Claude Lévesque. Et en tête de liste de nos priorités, figure bien évidemment la saison de courses à préserver coûte que coûte chez nous. C’est en pensant à nos gens, à notre industrie, que la décision est venue. »
Perfect Sting et David MIller
« Il faut être bien conscient que nos sources de revenus ne sont pas les mêmes en temps de pandémie. On a beau dire et penser que le pire est passé, n’en reste pas moins que nos salons de paris, qui représentent une très importante source de revenus, n’ont pas fonctionné beaucoup au cours des derniers mois. Depuis des semaines, c’est l’absence totale de revenus de ce côté. Conséquemment, il a fallu se décider et c’est la décision que nous avons prise. »
Deux 4 ans de renom, exemptés
De prestigieux événements que les amateurs pourront suivre au cours des prochains mois, sur HPI et espérons-le dans nos salons de paris, permettront aux chevaux de 4 ans en 2022 de courir. Ces chevaux, les grandes vedettes de la dernière saison comme ambleurs de 3 ans, sont connus pour la plupart. Ils ont raflé les meilleures bourses de l’industrie et se sont partagé de jolis magots.
Southwind Gendry et Yannick Gingras
En tête de liste bien sûr, le 3 ans par excellence, Perfect Sting. Celui-ci a cependant obtenu une dérogation et sera au haras cette année. Il ne sera donc pas de la partie. Rappelons que l’ambleur de Joe Holloway a cumulé des gains de 1.8M$, ce qui en fait un premier de classe par plusieurs milliers de dollars. Il sera en service à Deo Volente au New Jersey et son livre est déjà plein. L’autre exception est Charlie May, qui avec ses 1.2M$ engrangés a aussi fait bonne figure. Il sera au haras en Ohio.
Et les autres, alors ?
Ne perdez pas confiance, il restera de très bons compétiteurs pour la saison 2022. En voici un aperçu, résultat de mes recherches. Comme il n’existe pas à ma connaissance une telle liste, la mienne pourrait s’avérer perfectible et contenir certaines omissions. On peut toutefois croire que dans l’ensemble, cette liste donne une bonne idée des ambleurs disponibles.
- Southwind Gendry, 1M$ 49.1 Burke-Gingras
- Desperate Man 986 000$ 48.3 Cecchin-Henry
- Bulldog Hanover 931 000$ 48 Darling-Jamieson
- Lawless Shadow 878 000$ 48.2 Moore-McClure
- Abuckabett Hanover 813 000$ 49.1 Alagna-McCarthy
- Lou Pearlman 798 000$ 47.4 Burke-Gingras
- Rockkyroad Hanover 605 000$ 48.1 Alagna-Dunn
- Chase N Hanover 595 000$ 49.2 Cox-Sears
- Whichwaytothebeach 581 000$ 49.2 Alagna-McCarthy
- Summa Cum Laude 553 000$ 50.2 Burke-Sears
- American Courage 539 000$ 49.4 Alexander-Kakale
- Bettor Sun 424 000$ 49 Morgan-MillerB
- Always A Miki 418 000$ 50.2 Takter-Dunn
- Hellabalou 412 000$ 48.4 Green-Tetrick
- Ill Drink To That 407 000$ 50.2 Ryder-Dunn
- Simon Says Hanover 175 000$ 50.1 Staley-St-Pierre
- One Eight Hundred 131 000$ 48. Takter-Tetrick
Abuckabett Hanover et McCarthy
Quelques observations
On aura noté avec intérêt que les chevaux #2,#3,#4 de ce classement sont des chevaux en tout ou en partie de propriété canadienne et qui se sont illustrés au pays d’abord mais qui ont aussi tenté quelques incursions au sud de a frontière. Lawless Shadow a entre autres gagné le Meadowlands Pace ( Serge Savard est l’un des co-propriétaires ), Desperate Man la North America Cup pour ne citer que deux de leurs exploits.
Lawless Shadow ( #5) en route vers la victoire au Meadowlands Pace
Quand on y regarde de près, on se rend aussi compte que ces ambleurs viendront enrichir et rendre encore plus compétitive la classe ouverte pour les ambleurs, sans compter qu’ils ont encore droit cette année à des épreuves qui leur sont uniquement réservées, comme la série TVG. Ils sauront faire notre plaisir sur nos écrans, Tout n’est donc pas perdu.
