Nouvelles d’ailleurs

23 avril 2021

Pour suivre l’actualité des courses ces jours-ci, force est d’admettre qu’on doit se tourner vers le sud de la frontière, les courses au Canada sont rares, et chose encore moins réjouissante, les courses en Ontario semblent devoir rester sur pause pour encore quelques semaines. L’amateur n’a d’autres choix que de s’intéresser de plus près qu’il ne le ferait en temps normal, aux courses sur les différentes pistes américaines.

Parlons donc du Weiss pour ambleurs de 3 ans dont la finale sera disputée demain, samedi, à Pocono Downs.

 

One Eight Hundred

 

Un nom à retenir, un nom significatif ( Un huit cent ) et qui pourrait bien être cette année une des têtes d’affiche de la catégorie. Il a plusieurs facettes qui méritent qu’on s’y attarde; on sera moins dépassé s’il devait connaître une campagne étincelante.

Le cheval de 3 ans, un fils de Somebeachsomewhere, est entraîné par Nancy Takter et conduit jusqu’ici en 2021 par Josert Fonseca. Un élément qui pourrait changer au fil des semaines.  À retenir à son sujet : il a été payé 800 000$ à Lexington en octobre 2019, comme yearling. Pas spécialement à la portée de toutes les bourses, on en conviendra.

One Eight Hundred

À 2 ans, disons que sa carrière n’a pas démarré sur les chapeaux de roue. Que cinq  départs, et pas tout à fait 17 000$ de gains et un modeste record pris en qualification à The Meadowlands en 1.52.3.  Mais le début de saison 2021 est à souligner. Dans la série Weiss pour non-gagnants de deux courses à vie ou 30 000$, il vient d’enregistrer deux victoires en deux sorties. Celle de samedi dernier semble modeste ( 1.52 ) mais la piste n’était pas à son mieux ( bonne -1 ) et l’opposition pas très coriace. Il gagne par plus de deux longueurs. Le premier essai, lui, est à souligner à grands traits : 1.50.2 et un dernier quart en 26.1. À suivre donc, demain, dans la finale du Weiss pour un enjeu de 40 000$.

 

Dernier détail, et non le moindre : pourquoi ce poulain s’est-il vendu 800 000$ ? Une des raisons tient probablement au fait que la mère ( Economy Terror , une Western Terror ) a pris un record de 1.49 et totalise des gains de plus de 1.6M$. La jument a depuis été envoyée à la cour de Sweet Lou et de Always B Miki.

 

L’attrait des USA

 

Avec la situation qui semble bloquée en Ontario, certains hommes à chevaux n’ont pas craint de prendre la direction des États-Unis. On apprenait ainsi que Anthony MacDonald avait amené dans la région de Northfield ( Ohio) plus d’une centaine de ses protégés  (126 précisément ) pour les quatre prochains mois. Et durant le weekend dernier, on apprenait aussi le départ pour les États-Unis du champion conducteur canadien pour 2020, Bob McClure.

De son propre aveu, McClure suit en quelque sorte les chevaux de Détermination dont plusieurs sont éligibles pour les épreuves du Grand Circuit et autant lui que Luc Blais souhaitent qu’ils puissent ainsi mieux se préparer pour les épreuves dans lesquelles ils doivent se frotter aux meilleurs chevaux des USA. Les garder au Canada durant une pause dont on ne connaît pas au moment d’écrire ces lignes, la durée, risquerait de les désavantager carrément. Au cours des derniers jours, Jody Jamieson et Louis-Philippe Roy ont tous les deux pris aussi la direction des États-Unis, dans l’état de New York ( Tioga Downs ) pour Jody et en Indiana pour LPR. Incidemment, Louis-Philippe commence ce soir à conduire à Hoosiers Park. Trevor Henry a aussi décidé d’emboîter le pas à ses confrères. Doug McNair a quant à lui choisi la région new-yorkaise, The Meadowlands et Philadelphie entre autres.

 

Serait-ce là la pointe de l’iceberg ? Les prochains jours, voire les prochaines semaines, nous le diront. Et nous, au Québec, on continue d’espérer, malgré un contexte plutôt défavorable que notre saison ne soit pas trop compromise. Comme le disait le président du CJQ, Claude Lévesque, au confrère Steven Wolf la semaine dernière, « nos preuves sont faites, notre dossier est irréprochable et la saison 2020 témoigne de notre capacité à bien gérer le protocole de la Covid. » Cela étant dit, le dernier mot ne nous appartient vraiment pas !

M. Claude Lévesque