Michel Gaboury, un éleveur à la main heureuse

07 mars 2020

Toute personne qui a touché un jour au difficile domaine de l’élevage vous le dira : il ne s’agit pas d’une science exacte et il faut de surcroît, un peu de chance. S’il y a quelqu’un de bien placé pour vous le confirmer, c’est bien l’éleveur propriétaire Michel Gaboury, actif dans le domaine des chevaux depuis maintenant dix-sept ans. Et devrions-nous ajouter, avec un succès certain.

 

Un parcours typique

 

« Comme plusieurs personnes impliquées dans le domaine des courses de chevaux, c’est à l’adolescence que ma passion a pris naissance. Des  visites au Blue Bonnets de l’époque, quelques mois de travail comme palefrenier durant les vacances scolaires, la rencontre d’un ami, Tony Decobellis dont le père avait des chevaux, puis celle de l’entraîneur-conducteur Benoît Lefèbvre, et me voilà lancé. Avec Benoît d’ailleurs, ce fut vite l’élevage qui m’a intéressé, puisque mes deux premiers achats ont été des juments poulinières par le grand Jate Lobell. »

 

« Au fil des années, j’ai aussi fait la rencontre d’entraîneurs qui m’ont aidé à développer les chevaux de mon élevage : Claude Beausoleil d’abord, puis Jean-François Maguire et depuis quelques mois, Richard Moreau. J’ai actuellement six poulinières : il y en a deux en Ontario et quatre à ma ferme de St-Sébastien, dont prend soin Eric Gnocchini.  Les chevaux courent sous le nom de  Silver Stables. »

Scamp et Louis-Philippe Roy

 

« Parmi les beaux succès dont je puis m’enorgueillir , il faut compter Allies Gift, maintenant âgée de 8 ans et qui a rapporté près de 175 000$. Sa carrière en piste est chose du passé mais elle m’a procuré de beaux moments. Jumpshot, un 4 ans, va très bien de ce temps-ci. Il est dans l’écurie de Richard Moreau et ses gains approchent les 160 000$ avec un beau record de 1.54.4. Malheureusement, je viens de perdre Scamp, qui aurait couru sur ses 3 ans cette année. Une blessure sérieuse a compromis sa carrière et j’ai dû m’en défaire. Il ne courra plus. À 2 ans, l’an passé, il avait amassé près de 55 000$, ce qui laissait présager un beau futur. Mais ce sont les aléas des courses et des chevaux. »

Allies Gift

Une belle relève

 

«  Parlant de malchance, j’ai perdu deux poulains au cours des dernières années, des poulains dont la mère a avorté alors qu’elle était sur le point de pouliner. Un bien grand malheur, c’est sûr. Heureusement, je peux me consoler en pensant à First One, une pouliche par Resolve, la 1ère donnée par cet étalon. Elle sera à dompter cet automne et croyez-moi, tous ceux qui l’ont vue, sont formels, il s’agit d’un très beau morceau.  J’ai aussi un autre 2 ans du nom de Incredible Hall par Angus Hall. Il a la même mère que Scamp et Silver. Cette mère Incredible Iam m’a aussi donné un poulain par Archangel né en mai 2019. Incredible Hall sera aussi à dompter cet automne. Bref, je pense que je suis pas mal actif dans le domaine de l’élevage. »

First One, 1ère pouliche par Resolve ( photo de 2019 )

 

En conclusion

 

Michel Gaboury réusit bien en affaires ( Ascenseurs Richelieu ) et on doit lui donner aussi crédit pour ses succès dans le monde de l’élevage des standardbreds, un art qui n’est pas sans difficultés. On ne peut que lui souhaiter que ses chevaux actuels le mènent très souvent au cercle des vainqueurs dans les semaines et les années qui viennent.