Merci, Murielle et bonne chance

08 octobre 2021

Par Daniel Delisle. – C’est avec surprise que la plupart des gens rattachés à H3R, qu’ils soient des employé(e)s ou des gens de chevaux, ont appris la nouvelle du départ de madame Murielle Thomassin, mercredi dernier. Après plus de quatre ans passés à la tête de l’hippodrome, puisqu’elle y avait été nommée en juin 2017, madame Thomassin a décidé de mettre un terme à cet engagement prenant. Elle aura ainsi mis en oeuvre pratiquement cinq saisons de courses, un travail exigeant s’il en est.

 

Plusieurs atouts

 

Madame Thomassin , selon son propre aveu, est une négociatrice avant tout. Certes dans une responsabilité comme celle-là, la personne aux commandes n’a pas toujours le loisir ou le temps de temporiser et elle doit parfois s’imposer ou imposer des directives, mais dans la mesure du possible, elle préfère rallier les gens à son point de vue. Murielle fut la première femme à diriger H3R et elle aura marqué les esprits durant son passage par la détermination avec laquelle elle a dû faire face à des moments cruciaux, dont la pandémie n’aura pas été le moindre.

Rappelons-nous le printemps 2020, durant lequel toutes les activités sportives, professionnelles ou amateurs, ont été forcées à l’arrêt. Il aura fallu beaucoup de patience, de contacts, de démarches pour espérer relancer les activités à l’hippodrome, ce qu’elle aura réussi avec l’appui bien sûr des autorités du CJQ. Tout de même, une fois les innombrables démarches complétées auprès de la Santé Publique du Québec, il aura aussi fallu implanter des mesures sévères pour rendre les courses sécuritaires et annuler ainsi la transmission collective, particulièrement au paddock.

 

Rappelons-nous les directives auxquelles d’aucuns avaient de la difficulté à se soumettre, lavage de mains, distanciation des stalles, fermeture du resto et de la salle des conducteurs, attente parfois dans les remorques puisque la Santé Publique ne permettait qu’un nombre restreint de chevaux et de personnes dans ce lieu. Elle s’est parfois heurtée à de l’incompréhension, voire de l’insubordination, des situations qu’on aurait jamais pensées possibles. Et pourtant ! Les courses ont eu lieu, la Santé Publique a vérifié l’application de ces mesures et tout le monde a réussi une saison qui  au départ semblait compromise.

 

D’autres que moi ont souligné au cours des derniers jours, son implication dans l’implantation de la nouvelle politique du fouet, politique qui est devenue désormais la norme pour  le Québec et que plusieurs juridictions canadiennes ont adoptée. Encore là, rien ne fut facile dans un monde pas toujours très ouvert aux changements.

 

De nouveaux défis

 

Madame Thomassin relèvera de nouveaux défis dans les prochains mois. Elle travaillera à l’Agence canadienne de Financement agricole , tout en ayant le loisir de conserver la propriété qu’elle a acquise dans le grand Trois-Rivières, au cours de son mandat à la direction de l’hippodrome. Elle semble heureuse de sa décision et c’est bien ainsi. Plusieurs regretteront le style de leadership qu’elle incarnait, sa connaissance aussi d’un milieu dans lequel elle a oeuvré pendant pratiquement toute sa carrière de femme active.

 

Personnellement, j’ai beaucoup apprécié travailler avec Murielle. Notre entente était facile, nos liens professionnels et courtois. Elle aura réussi à créer autour d’elle une équipe avec des membres très différents qu’elle a habilement rassemblés. Bonne chance dans ton prochain travail et merci pour ce que tu as accompli. I will miss you !