Quand on vient deux fois semaine de Jonquière pour faire courir des chevaux à H3R, quand on débourse plus de 200$ chaque fois pour l’essence, qu’on met 3h15 pour franchir la distance, quand on répond oui au secrétariat des courses pour compléter certaines classes, quand on fait son p’tit bonhomme de chemin sans nuire à personne mais en se contentant de son affaire, on est un passionné, et c’est justement ce qu’est Carol Voyer.
Une histoire qui remonte à Prévert !
Pour les plus jeunes, difficile d’imaginer qu’il y a eu un jour pas si lointain des courses de standardbreds à Jonquière, sur une piste appelée Prévert, une piste d’un demi-mille, au demeurant très coquette, avec son secteur des écuries et sa colonie de gens de chevaux. Et pourtant, ce fut une réalité bien vivante. « C’est à Jonquière que tout a commencé pour moi, de se rappeler Carol. Je devais avoir tout au plus seize ans quand j’ai eu mon premier cheval. À partir de là, ma passion n’a fait que grandir. »
Maracasso, la fierté de Carol Voyer, son entraîneur et conducteur
« Je n’ai jamais été à temps plein, puisque j’ai un travail à Hydro Québec qui me permet de faire vivre ma famille et de m’adonner à ma passion dans mes heures de loisirs Une fois Prévert fermée, j’ai eu des chevaux à Québec, chez Daniel Dubé et quand Dan est parti pour Montréal d’abord, puis pour les États-Unis ensuite, je suis devenu mon propre entraîneur et ensuite conducteur, en commençant à l’époque chez les conducteurs amateurs. J’ai eu jusqu’à cinq chevaux dans mon écurie. »
« Je suis revenu en 2016. J’ai été absent de l’industrie pendant près de dix ans. J’ai maintenant 56 ans. J’ai réactivé mes licences et depuis, j’ai adopté H3R pour faire courir mes chevaux. C’est un trajet de 3h à 3h15, en passant par le Parc des Laurentides. Généralement, c’est Gabriel Gagné, le fils de ma conjointe qui m’accompagne. Dimanche, on s’est occupé ensemble de cinq chevaux ! »
De meilleurs chevaux, de meilleurs résultats
« J’ai quelques associés avec moi qui partagent la propriété de certains chevaux, comme Sylvain Tremblay ( Écuries Alpha ). C’est à lui l’étoile actuelle de l’écurie, Maracasso, qui était en quête hier d’une quatrième victoire de suite. Ce cheval n’a qu’un défaut : il ne m’appartient pas ! »
« Pourquoi ça va mieux cette année ? C’est bien simple. J’ai eu plus de temps pour les préparer. L’an passé,j’ai été obligé de précipiter un peu les choses et ça ne m’a pas bien servi. Avec une meilleure préparation, les résultats sont meilleurs. Avec Sylvain, on s’est même permis d’acheter un cheval qui court à Toronto, Brandon Hanover. Il va bien. Il est pensionné chez Richard Moreau. »
Calgary Seelster, un bon vétéran qui a surmonté bien des obstacles
Le Circuit Régional
« L’an passé, j’ai été très actif sur le Circuit Régional avec ma jument Old Fashioned Gal. Elle manque un peu de vitesse pour H3R, mais sur le CR, elle se débrouille mieux et me permet de m’amuser. Je crois que l’an passé, c’est elle qui a pris le plus de départs dans ce contexte. »
Old Fashioned Gal, la jument par excellence sur le CR en 2018
« Dimanche, ce sera la toute première course du poulain, Prophet Master, un Vintage Master acheté de Détermination. Sa dernière qualification est encourageante, même si elle n’est pas très rapide. Je suis arrivé au fil avec encore du cheval ! Il appartient à Sylvain. Dali On Up part aussi dimanche. Pour lui, c’est plus compliqué. Il baisse de classe, a une bonne position, ça peut l’aider. »
Neuf courses
Avec le CR qui tourne à plein, les inscrits se font plus rares pour dimanche. Une fois de plus, l’équipe a réussi un petit miracle en préparant neuf courses, avec la collaboration de plusieurs entraîneurs, dont Carol Voyer, pour mettre sur pied un tel programme. On y retrouvera un Préféré 1 à l’amble avec comme têtes d’affiche et favoris de la cote matinale, Saulsbrook Peach et Surf Report. On retrouvera à-travers quelques classes, des partants de la Série québécoise comme Bali et Stock. Le tout sur le coup de 13h.
Notes d’intérêt
Deux membres de la communauté des gens de chevaux ont eu la douleur de perdre un être cher récemment. Daniel Dubé, Trifluvien vivant maintenant aux États-Unis a perdu sa maman Huguette Cyrenne, âgée de 74 ans, le 21 juin dernier. De son côté, Barry Robert, a perdu son papa André. Aux deux familles, le CJQ offre ses plus sincères condoléances.
