Par Daniel Delisle . — Invariablement quand une année prend fin, on retourne en arrière pour savoir de quoi l’année a été faite. C’est vrai pour une année civile, c’est aussi vrai pour une saison de courses comme celle d’H3R qui a pris fin dimanche dernier. Aujourd’hui, attardons-nous ensemble sur les prouesses réalisées par les chevaux en 2025. Deux dates ont marqué leurs exploits : celle du 14 septembre d’abord et celle du 6 juillet. Dans le premier cas, la journée des finales de l’élevage québécois, dans l’autre celle des finales de la Série québécoise pour les chevaux d’élevage québécois de 4 ans et plus.
Les finales de l’élevage québécoise
On pourrait parler ici des trois victoires du conducteur-entraîneur Guy Gagnon ou des deux victoires et trois deuxièmes de l’entraîneur Maxime Velaye pour son proprio Guy Corbeil. Essayons de voir la chose différemment. Cette journée est appelée à juste titre, la journée des finales de l’élevage québécois; or pour qu’il y ait élevage, il doit y avoir éleveur. Chapeau donc à l’éleveur Guy Corbeil pour qui la journée du 14 septembre a marqué le couronnement d’une année de labeur comme éleveur. Ainsi, ses deux victoires acquises, une chez les trotteuses de 3 ans par Soleo ( Muscle Mass- Cor Leo ), l’autre par Mirabel Enfete ( Leaader Bayama – Eloge ) chez les ambleuses de 3 ans, sont d’authentiques produits de son élevage. C’est encore plus vrai dans le cas de Mirabel Enfete, 100% québécoise, géniteur et poulinière.

Mirabel Enfete
Les deuxièmes places de Reve ( Leader Bayama- Intense ) chez les poulains ambleurs de 2 ans, lui aussi 100% québécois, de Tout En Muscle ( Wheeling N Dealin- Papillon Bleu ), chez les trotteuses de 2 ans, de Changement De Temps, ambleurs de 3 ans ( Leader Bayama-Intense ) donc aussi 100% québécois sont une réussite vraiment exceptionnelles. Ainsi Guy Corbeil pourrait facilement être un prétendant au titre d’éleveur de l’année.
Des trois victoires de l’écurie Gagnon ce jour-là, deux des trois protégés sont des produits de l’élevage de la famille Marcotte de l’Ouataouais, le père Denis, le fils Jeremy. Cattlekiss comme on l’a appris a comme éleveur Yves Sarrazin, mais Denis avait acheté la mère gestante et le rejeton, Cattlekiss, est né sur la ferme des Marcotte. On n’enlève rien au mérite de M. Sarrazin, mais force est d’admettre que la naissance et le développement de Cattlekiss relèvent davantage des soins de la famille Marcotte. Miche Charm, la trotteuse de 3 ans, 3e dans la finale, est un peu dans le même cas, avec un éleveur américain . Quant à Magic Liam (Muscle Mass-American Gal K ), il a vraiment comme éleveur Denis Marcotte. Trixie Charm, ( Trixton – Exquisite Charm ), 4e dans la finale des trotteuses de 2 ans est un produit de l’élevage Marcotte. Ce qui donne tout un palmarès au duo père-fils Marcotte comme éleveurs.

Magic Liam
Pour en finir avec la journée du 14 septembre, la meilleure journée au pari-mutuel pour la saison 2025, il faut absolument signaler les récidives de 2 à 3 ans de trois gagnants du Trophée des Éleveurs : Mirabel Enfete de l’éleveur Guy Corbeil, Mass Speed de l’éleveur Michel Allard et The Magic Moment de Félix Bélanger.
La journée des finales de la Série québécoise
Avant toutes choses, soulignons le retour des quatre divisions, les trotteuses ayant enfin la chance d’évoluer entre elles. C’est MVPs Daughter de Jérôme Lombart qui a gagné cette division, elle qui avait terminé seconde dans la finale du Trophée des Éleveurs 2024. Paradise Moni de Kevin Maguire en faisait tout autant chez les trotteurs, causant une certaine surprise en défaisant son compagnon d’écurie Royalty Beer. Cette victoire a lancé la saison de Paradise Moni, poussant ses gains pour la saison à plus de 90 000$. Chez les ambleuses, victoire de la ‘reine de Trois-Rivières’, Kiss Me Bad, elle qui avait fait la même chose en 2023 pour Steven Gagnon. Un détail : l’éleveuse officielle de Kiss Me Bad est Anne-Marie Demers, maintenant membre du C.A. du Club Jockey. Enfin, chez les ambleurs, victoire du bolide The Light Speed de l’écurie Gagnon, élevé par Michel Nolette de Princeville. Le cheval de 7 ans dépasse maintenant le demi-million en bourses.

Kiss Me Bad

Paradise Moni
Demain, on vous parle de deux 2 ans qui ont connu une saison absolument parfaite, la pouliche Be Perfect BG et le poulain Bernard. La première sur la scène nord-américaine, le second sur la scène québécoise. Chacun des deux aura marqué la saison 2025 à sa façon.