C’est avec tristesse que la communauté des gens de courses a appris la nouvelle au cours des derniers jours : le vétérinaire Eddy McCarvill, 62 ans, est décédé des suites d’un cancer de l’estomac qu’il combattait depuis trois ans déjà. Il laisse dans le deuil son épouse Begonia ainsi que son fils de 12 ans, Alex.
Bien plus qu’un vétérinaire
Eddy McCarvill était un vétérinaire respecté bien sûr, mais bien plus que cela. Sa personnalité discrète, presque effacée ne lui attirait pas les réflecteurs. Tant s’en faut, les dirigeants du CJQ ont toujours reconnu en lui une personne exceptionnelle et ont vite fait de l’intégrer au bureau des directeurs de l’organisme. « C’était une personne discrète, oui, de dire le président du CJQ Claude Lévesque, mais une personne efficace sur qui on pouvait toujours compter. » Natif de Jonquière, il avait été amené aux courses comme tout naturellement, car comme s’en rappellent les plus anciens amateurs, Jonquière avait à l’époque son hippodrome.
Au départ, c’est ce que Eddy voulait devenir dans la vie, un entraîneur-conducteur de chevaux standardbreds. Son père l’en a dissuadé et lui a plutôt proposé des études en médecine vétérinaire. Un choix judicieux qu’il ne devait pas regretter
Expertise reconnue
Ce passage comme entraîneur l’a pourtant suivi toute sa vie professionnelle. On peut certainement penser que sa connaissance scientifique des problèmes de boiterie par exemple, était appuyée par une bonne connaissance du terrain, les courses et les exigences du cheval de course. C’est ainsi que s’est taillée sa réputation, une réputation bien établie puisque des entraîneurs chevronnés comme Dustin Jones, Luc Blais, Yves Filion et Colin Johnson s’en assuraient régulièrement les services.
Quand les courses se sont arrêtées à Montréal, M. McCarvill s’est assuré de faire de réguliers séjours dans la province voisine pour satisfaire ses clients les plus fidèles.
Témoignage de Guy Corbeil
Guy Corbeil n’a plus besoin de présentation dans le milieu québécois des courses. Or il ne s’en cache pas, Eddy McCarvill était un bon ami : « Il ne connaissait pas seulement les chevaux, il connaissait aussi très bien le monde des courses. Quand un entraîneur le consultait, il savait qu’il pouvait compter sur l’expertise de Eddy, non seulement une expertise scientifique mais aussi une expertise du terrain. C’était aussi un homme loyal vis-à-vis de ses clients. Je faisais affaire avec lui depuis mes débuts, au milieu des années 90. C’était un gars en forme physiquement. Personne ne lui donnait son âge; on aurait plutôt pensé qu’il avait dix ans de moins. Mais il y a trois ans, on lui a diagnostiqué un cancer. Il a été en rémission pendant tout ce temps jusqu’à il y a cinq mois, lorsque les choses ont commencé à se dégrader. Il est cependant resté toujours avare de mots lorsqu’il s’agissait de sa maladie. »
Les condoléances de l’industrie tout entière
Parce qu’il en était un de ses directeurs, le CJQ perd de toute évidence un précieux collaborateur. Les gens de chevaux du Québec de même perdent un homme compétent et affable. Aussi, au nom de la communauté des gens de chevaux tout comme au nom du CJQ, on offre à la famille d’Eddy nos plus sincères condoléances.
RIP Nicole Martin
La clientèle d’H3R sera navrée d’apprendre aussi le décès au cours des derniers jours de la caissière Nicole Martin, à l’emploi de l’hippodrome depuis plus de trente ans. Pour les clients, Nicole représentait un peu la figure de l’hippodrome et tous ont été unanimes au fil des ans pour reconnaître sa compétence et sa gentillesse. H3R offre ses plus sincères compétences à sa famille.