Par Daniel Delisle . – Un de mes moments favoris une fois la saison terminée, est cet envoi précieux de nos collaborateurs américains, Steven Wolf et Jerry Connors, qui nous font parvenir avec un souci du détail extraordinaire, des tonnes de chiffres qui résument bien un des aspects de la saison de courses à H3R. Une précision s’impose d’entrée de jeu : les chiffres avancés tiennent compte de toutes les courses présentées chez nous en 2023, y compris celles du Circuit Régional. Un détail qui a son importance.
Moyenne du montant en pari gagnant
On reproche souvent aux hippodromes, et le nôtre n’y échappe pas, la multiplicité des favoris qui gagnent des courses. On parle bien sûr ici dans le calcul des favoris au moment du départ et non des favoris de la cote matinale. H3R se maintient d’année en année avec un pourcentage qui tourne autour de 49%. C’est parmi les plus hauts des années récentes. En guise de comparaison, c’était 44% en 2022. Malgré tout, et c’est une statistique intéressante, la moyenne du montant des paris gagnants est satisfaisante avec 10.23$, ce qui représente une année normale. Évidemment, il arrive de bons billets qui excèdent de loin ladite moyenne . Ainsi cette année, le 9 juillet, Mach N Cheddar a retourné aux parieurs 111.80$.
Les chevaux qui s’élancent de la 5e position de départ récidivent encore cette année. 18% d’entre eux sont allée rejoindre le photographe contre 13% pour les chevaux s’élançant de la 3e position. Sans surprise, ce sont les chevaux décollant de la 9e position qui gagnant le moins souvent avec un maigre 6% contre 7% pour les chevaux s’élançant de la 8e position. La pôle, à 10% rejoint la statistique de la 7e position, une chose qui peut étonner à première vue, mais qui confirme ce que les conducteurs disent souvent, à savoir que la pôle n’est pas si avantageuse. Douze fois sur 425 courses disputées, le gagnant a remboursé plus que 50$.
Bérubé dominant dans plusieurs catégories
Sans surprise aussi, le conducteur qui a gagné le plus souvent cette saison, Pascal Bérubé avec ses 81 victoires, 24 de plus que Stéphane Brosseau et Rob Shepherd, se retrouve souvent premier pour les performances de plus d’une victoire par programme. Pascal, tout comme Jocelyn Gendron et Rob Shepherd, a connu un programme de cinq victoires. Cinq fois, a-t-il conduit quatre chevaux au cercle des vainqueurs au cours du même programme; Louis-Philippe Roy a réalisé la chose deux fois, Francis Picard, une fois.
Pascal domine encore pour les triplés avec huit, tout comme Rob Shepherd. Stéphane Brosseau a réussi l’exploit six fois. Rappelons qu’à eux trois, Pascal, Rob et Stéphane, ils ont gagné 47% de toutes les courses présentées ! Normal alors qu’on les retrouve tous les trois dans le domaine des victoires multiples. Chez les entraîneurs, une journée avec un doublé est déjà rare, alors gagner quatre fois au cours du même programme relève aussi de l’exploit. Les chevaux de David ont réussi la chose. Marc-André Simoneau revendique quant à lui, deux triplés.
De la vitesse
Un record a été brisé cette année, enfin, diront certains, celui des ambleuses de 3 ans. Le record de Canaco Motion, vieux de 27 ans a donc été éclipsé le 24 septembre par YS Sensationalcity de l’écurie Michel Allard, conduite par William Roy. 1.55 est désormais la norme pour cette catégorie. À l’amble, le mille le plus rapide de la saison a été réalisé le 1er octobre par Cadillac Bayama, 1.52 avec Louis-Philippe Roy aux guides ; le même jour, Marie-Claude Auger poussait Fix A Drink à un mille en 1.56.2, un sommet au trot. Le record de Pablo Angus tient donc encore et toujours après treize ans, 1.56, record partagé par Michelangelo. Foi de chroniqueur, il serait intéressant cette année que ce record soit battu, car parait-il que lesdits records sont faits pour ça.
L’année 2023 s’inscrit donc dans les bonnes années à plus d’un point de vue et chacun y trouvera sans doute des moments, des courses qui rendront cette année, mémorable. On va revenir là-dessus demain.