Il a été question la semaine dernière d’un proprio impliqué dans l’aventure de la co-propriété, un témoignage éloquent venant de quelqu’un impliqué dans l’industrie depuis une vingtaine d’années. Cette semaine, pour clore cet intéressant dossier, les témoignages d’un nouveau propriétaire qui vit cette aventure, Jean-Yves Nerron ainsi que de la personne responsable des finances de groupes de co-propriété, Isabelle Binet.
Jean-Yves Nerron
« Les avantages de la co-propriété sont nombreux. En fait, en plus de diminuer les coûts d’achat et d’entraînement de beaucoup, les risques sont partagés avec plusieurs autres propriétaires. De plus, au fil du temps, des amitiés se développent avec d’autres partenaires. »
« Je suis co-propriétaire de deux chevaux avec l’équipe Binet-Bérubé, soit Stock depuis l’année dernière et tout récemment Lucky Promesses, une trotteuse de 7 ans qui devrait participer cet été à la série pour élevage québécois pour 4 ans et plus. J’ai embarqué avec moi dans cette aventure trois amis d’enfance qui ne se seraient probablement jamais acheté de cheval sans cette formule. »
« Pascal et Isabelle font vraiment une bonne job. Ils s’occupent de l’entraînement quotidien, des soins nécessaires et s’assurent que les chevaux soient prêts pour le jour des courses. Les chevaux sont vraiment bien traités avec eux. Certaines personnes plus proches de Pascal, savent que celui-ci aime bien partager des informations sur les réseaux sociaux, donc c’est sans surprise que toutes les informations liées aux chevaux nous sont fournies via Facebook. Pour chaque cheval, un groupe a été formé et Pascal nous informe à chaque semaine de son état de santé, de l’avancement de son entraînement et dès que les inscrits sont connus, il nous envoie un message qui nous indique la journée de la course, dans quelle course le cheval va courir ainsi que sa position de départ. Isabelle, de son côté, s’occupe de nous envoyer à chaque mois un fichier contenant la facturation. De cette manière, chaque propriétaire connaît le montant des revenus et des dépenses de chaque cheval. »
« Pour ma part, j’essaie le plus possible d’aller voir courir mes protégés à l’hippodrome de Trois-Rivières. Quand c’est possible, je fais le paddock de Stock et j’aime bien taquiner Isabelle en lui disant qu’il manque tel ou tel morceau d’équipement ( c’est isabelle qui s’occupe de préparer l’équipement !! ) »
« L’équipe Binet-Bérubé est aussi connue sous le nom de « Team B ‘ et faire partie de cette équipe est vraiment une fierté pour moi. De plus, je peux vous assurer que même si vous détenez un petit pourcentage du cheval, les émotions vécues, elles, sont vraiment à 100%. »
Isabelle Binet
« La formule en vaut la peine et la vingtaine de gens impliqués dans les quatre groupes sont très heureux. À ce jour, personne n’a eu à débourser plus que sa part initiale. Les chevaux pour le moment font leurs frais. »
Ce qu’on peut dire finalement de tout ça, c’est que l’expérience, même si elle n’est pas parfaite rejoint plusieurs objectifs vitaux : provoquer l’adhésion de nouveaux propriétaires, ( dans les groupes Binet-Bérubé, six personnes ou couples n’avaient jamais eu de chevaux ), partager les coûts, amener des gens à l’hippodrome, provoquer l’implication de ces proprios dans l’entretien et l’entraînement du cheval ( M. Nerron pour un est très fier de pouvoir maintenant faire le paddock de ‘son’ cheval tout en détenant une licence ad hoc de la Régie.
Le Groupe Perle Royale, mis sur pied par l’ATAQ, avait à l’origine pour objectif l’achat et l’entraînement d’un poulain. L’expérience a débouché sur l’achat d’un cheval de course, nommément Outlaw Turn N Burn, actuellement à l’entraînement chez Dominique Picard, après être passé dans les mains de Francis Richard, puis de Guy Gagnon. La quarantaine de proprios sont heureux de leur sort et se déplacent aussi nombreux à H3R pour voir à l’oeuvre leur protégé. On imagine qu’il pourrait y avoir dans un avenir rapproché d’autres groupes à prendre forme.