Journée nationale des palefreniers(ères), dimanche

24 septembre 2021

Par Daniel Delisle. – Standardbred Canada a initié il y a quelques années une journée dédiée aux travailleurs, travailleuses de l’ombre, dans le monde des courses attelées. Une initiative qu’il faut louer et perpétuer. Une journée, ce n’est pas beaucoup, direz-vous, mais c’est mieux qu’il y a quelques années alors que rien ne se faisait de ce côté. Au nombre des initiatives qu’il faut noter au passage, soulignons qu’il arrive de plus en plus souvent que les descripteurs, lors du passage des gagnants au cercle des vainqueurs, nomment la palefrenière, le palefrenier en plus du proprio, du conducteur et de l’entraîneur. Notre descripteur, Guy Lafontaine, est l’un de ceux-là.

 

Le mot palefrenier se conjugue beaucoup au féminin

 

Pour quelqu’un qui arpente les paddocks depuis quarante ans, il est facile de remarquer que la fonction de palefrenier est le plus souvent occupée maintenant par des femmes, des jeunes filles. C’est extrêmement facile à voir. Les femmes sont omniprésentes au paddock, et ça se voit aussi ailleurs qu’à H3R. La retransmission des courses à la télé dans des endroits comme Mohawk, nous permet de voir dorénavant ces travailleuses de l’ombre. Le travail est exigeant, souvent physique à cause des équipements à transporter, des chaudières remplies d’eau et évidemment, manipuler ces géants de 1000 livres que sont les chevaux. Bref, le travail de palefrenier est difficile et il faut une bonne dose d’amour des bêtes pour l’accomplir.

Léonie Maguire, 16 ans

C’est d’ailleurs ce qui frappe. Plus facilement, les femmes et les jeunes filles, ça se voit, ça se sent, aiment leurs chevaux et les caresses qu’elles leur prodiguent en témoignent. Les chevaux, pour la plupart apprécient ce traitement qui contribue souvent à les apaiser et à les sécuriser. Vrai qu’il arrive à des palefreniers de le faire, mais c’est souvent un apport particulier des palefrenières.

 

La jeunesse est de plus en plus présente

 

Autre fait notoire, les personnes qui s’occupent des chevaux sont de plus en plus jeunes et dédiées, comme quoi l’intérêt et l’amour des bêtes se cultivent. Au cours des dernières années, on a souligné le dévouement de personnes comme Wendy St-Pierre, Dominique Michel, Mélanie Gaudreault, Marie-Pier Paquin puis plus récemment des jeunes filles comme Sabrina Lord-Bédard. À cette liste on pourrait dorénavant ajouter des noms comme Emma Bouchard, 18 ans, membre actif de l’écurie Alpha de Sylvain Tremblay, comme Léonie Maguire, 16 ans, de l’écurie du paternel Kevin. Des jeunes filles qu’on sent amoureuses de leurs chevaux et complètement dédiées à leurs tâches souvent ingrates. Le témoignage de ceux qui gèrent les écuries comme Sylvain ou Kevin, sont éloquents à ce propos.

Emma Bouchard, 18 ans

Au cours du présent weekend, plusieurs pistes à travers le Canada souligneront l’apport essentiel des palefreniers, palefrenières. H3R en fera autant.

 

Lorenzo Fugère, 99 ans

Photo souvenir à l’issue de la 6e course

Dimanche, à l’issue de la 6e course, les membres de la famille de Lorenzo Fugère, 99 ans samedi dernier, ont tenu à souligner l’anniversaire de cet homme dont les amateurs se souviennent sûrement, un homme qui a dédié aux chevaux de course plus de cinquante ans de sa vie. L’hommage était sincère, monsieur Fugère, très reconnaissant. Notre descripteur, Guy Lafontaine a évoqué avec lui de nombreus souvenirs dont celui de la jument Mamie Blue, le nom aussi d’une chansonnette des années 90. Un des grands succès de M. Fugère fut le trotteur Meadowbranch Fella dont les plus anciens amateurs se souviennent sûrement. Un demi-siècle d’engagement pour l’homme de St-Maurice en Mauricie, ce n’est pas rien. Bravo à la famille pour cette initiative et à H3R pour avoir soutenu  le projet.

M. Lorenzo Fugère, 99 ans