Jimmy Freight, un naturel pour le Prix d’Été 2019

02 août 2019

S’il y a un partant sur lequel compter dans la 6e édition du Prix d’Été, c’est bien le cheval de Adriano Sorella, entraîné par Richard Moreau et conduit par Louis-Philippe Roy, Jimmy Freight, un rejeton de Sportswriter. Il vient actuellement au 2e rang des meilleurs boursiers parmi les 4 ans éligibles, et à moins d’un malheur, les amateurs locaux devraient être comblés par sa présence.

Jimmy Freight et LPR le jour de son mille en 1.48.1

 

Une fiche éloquente

 

Quand on examine sa fiche pour ses campagnes à 2 et 3 ans, plus les neuf départs de cette saison 2019, on est obligé de constater qu’il est tout un compétiteur : des gains de plus de 1.2M$, un record pris cette année dans des circonstances dramatiques à Mohawk, record de 1.48.1 devant l’élite des chevaux âgés de tous crins, oui, Jimmy Freight fait partie de l’élite de sa catégorie. Souvent les chiffres ne disent pas tout de la qualité du cheval, et c’est un peu vrai pour Jimmy Freight. Plus favorisé par la chance, il pourrait présenter des statistiques plus éloquentes encore. Voyez pourquoi .

 

Ce diable de cheval a dû livrer plusieurs de ses batailles à partir de positions de départ très pénalisantes, particulièrement sur des tracés d’un demi-mille comme le nôtre.  Cette année, dans la Confederation Cup présentée à Flamboro, il a dû prendre part à sa course éliminatoire de la 8e position, mais a tout de même réussi à se qualifier pour la finale. Dans la Battle Of Lake Erie, à Northfield, un autre tracé d’un demi-mille, c’est la 7e position qu’il a eue en partage. Dans le Gerity à Saratoga, il y a deux semaines, il a décollé de la 6e position. Et on ne vous parle pas de sa 9e position de départ dans la finale du Graduate à The Meadowlands. C’est presque du mauvais sort !

 

À preuve que tout cela finit par aller chercher de belles énergies, quand il a eu la chance de décoller de l’intérieur pour la Gold Cup de Mohawk, en juin, il a gagné et de façon magistrale contre l’élite des chevaux âgés, Mcwicked inclus ! C’est à ce moment d’ailleurs qu’il s’est façonné le record à vie qui est sien.

 

Une course mémorable

 

En examinant attentivement son palmarès, il faut absolument s’attarder sur le Messenger présenté à Yonkers l’an passé. Après avoir pulvérisé l’opposition dans son épreuve éliminatoire en 1.50.3 pour en faire le grand favori de la finale, voilà qu’un coup du sort le relègue à la 8e position de départ dans la finale, une semaine plus tard. Conduit par Louis-Philippe, Jimmy Freight a fait ce jour-là la démonstration de son grand courage, de sa ténacité, de ses qualités de battant. Les parieurs en avaient fait leur favori malgré ce lourd handicap, chose rarissime à Yonkers, une position de laquelle les chances de victoire sont nulles ou presque. À l’extérieur du meneur pendant tout le mille, Jimmy Freight, en puisant sans doute dans toutes ses énergies, a tout de même terminé deuxième, à un cou du meneur Stay Hungry. Un quasi miracle ! Comme quoi les courses les plus significatives d’un cheval ne sont pas toujours ses victoires.

Cette fin de course mémorable

 

Une lignée modeste

 

Comme mentionné plus haut, Jimmy Freight est un fils de Sportswriter, d’une mère ( Allamerican Summer ) par Western Ideal. Cette dernière a produit à ce jour six rejetons, cinq ont couru et le cheval de Sorella est définitivement le meilleur de cette famille.  Ses quatre autres demi-frères, demi-soeurs ont gagné à quatre un peu plus de 300 000$.

 

Au Prix d’Été

 

Le dernier départ de Jimmy Freight remonte au 20 juillet à Saratoga. On peut présumer qu’il prendra le départ prochainement, avant notre course prévue pour le 18 août prochain. Si les astres demeurent alignés, que le cheval est au faîte de sa forme, avec une position de départ décente, Jimmy Freight pourrait surprendre, même quelques-uns de ses rivaux plus célèbres comme This Is The Plan ou Done Well.  Souhaitons-le- nous pour la beauté du spectacle et pour des souvenirs d’une course mémorable.

RIP  Yvon Bélanger

C’est avec tristesse que nous avons appris au cours des derniers jours, le décès du conducteur-entraîneur Yvon Bélanger, une des figures les plus dominantes sur le circuit de Jonquière à la fin du siècle dernier. Pour vous donner une idée de son immense talent de conducteur, il faut savoir que dans sa carrière de près de 6 000 courses, il a conservé l’étonnante moyenne URS de . 381. Il fut, est-il nécessaire de l’ajouter, un talent rare sur le sulky. Le CJQ offre à sa famille et à ses amis ses plus sincères condoléances.