Par Daniel Delisle . -En début de semaine, la nouvelle a fait grand bruit ses les réseaux sociaux qui, dans de telles circonstances, peuvent s’avérer très utiles. Par le biais de son fils Yves, nous apprenions le décès de son père, Jean-Claude St-Jacques, à l’âge vénérable de 94 ans. Une annonce qui a suscité dans les heures qui ont suivi des témoignages aussi nombreux que admiratifs. Une autre de nos grandes figures s’est donc éteinte.
Carrière bien remplie
- St-Jacques avait gardé ses papiers d’entraîneur jusqu’en 2010. Sa carrière, commencée bien avant que Standardbred Canada compile des statistiques, a été réussie. Faute de mieux, nous devrons cependant nous rabattre sur ces statistiques. Une chose qui frappe quand on les consulte, c’est que monsieur St-Jacques a beaucoup été un conducteur, plus de 4 000 présences en piste à ce titre contre un peu plus de 1 500 comme entraîneur. Au meilleur de ses années, il était donc un conducteur recherché et habile comme en fait foi sa ronflante moyenne UDRS de .307. Comme entraîneur, cela dit, c’est tout aussi excellent avec .297. Des chiffres qui dénotent ses compétences d’homme à chevaux qui, autour des années 60 à 80 comptaient son lot de conducteur-entraîneur, une mode qui s’essouffle de nos jours.
Évidemment, tous ses souviendront que dans les années 90, M. St-Jacques a développé un trotteur qui a accompli de fort belles choses. Ce trotteur, Jobie Tempest, a été marqué du sceau de Jean-Claude puisqu’il en a été l’éleveur ( avec son bon ami Marcel Villiard ), l’entraîneur et le conducteur. C’était un fils de l’illustre Garland Lobell, probablement le géniteur le plus marquant au trot que le Québec n’aura jamais connu. Tellement qu’il est allé ensuite faire carrière aux USA.
Jobie Tempesst a pris le départ 114 fois avec une fiche de 47-25-13 et 3.5M$ en bourses. Son record de 1.57.2 a été réalisé à Lexington avec M. St-Jacques aux guides. En 1993, il a notamment parcouru l’ovale trifluvien en 2.01.3, comme 2 ans, un record qui a tenu pendant plus d’une décennie pour être finalement battu en 2015 par Wildwild Men. Tout cela aussi pour dire que M. St-Jacques était un as avec les trotteurs, pour lesquels il avait développé une très belle expertise. Quelques noms ? Miss Garland, SOS Supergil, Duo Val Car.
Un grand monsieur
Une fois les statistiques dévoilées et les prouesses soulignées ( on parle quand même de 800 victoires comme conducteur et de plus de 300 comme entraîneur ), M. St-Jacques aura fait partie d’une lignée d’homme à chevaux droits, honnêtes, fiables et dignes de foi. Pour celles et ceux qui l’ont approché au cours des vingt dernières années, c’était ce qui frappait quand on lui parlait. Un monsieur qui n’est pas sans rappeler d’une certaine façon, un Benoît Côté ou un Jacques Hébert. En langage québécois, quand on dit de quelqu’un que c’était un monsieur, c’est un bel hommage qui dit tout, un homme qui inspire le respect.
Sincères condoléances
À toute la grande famille St-Jacques, et en particulier à Yves qui a hérité de plusieurs des belles qualités de son paternel, le CJQ offre ses plus sincères sympathies. On imagine qu’au cours des prochains jours, les détails concernant ses funérailles seront connus.