Il y a du talent dans notre relève

29 octobre 2021

Par Daniel Delisle . -Le sujet est capital et il faut y revenir le plus souvent possible. Sans relève adéquate, l’industrie des courses au Québec, est vouée à une mort annoncée. Mais fort heureusement, l’industrie se régénère bien depuis quelques années et l’élan fourni aux courses par le CJQ et le CRQ , n’y est pas étranger. Ainsi donc, à deux programmes de la fin de la saison 2021, l’heure est au bilan pour cette relève.

 

Samuel Fillion, une place à part

 

Aucun doute, des recrues qui se sont amenées sut le sulky au cours des trois dernières années, le jeune homme de Mont-Joli, occupe une place de choix. Mine de rien et sans tambour ni trompette, il aura réussi au cours de la dernière année, à s’immiscer tout juste derrière le ‘Big Three ‘ à H3R, soit derrière Bérubé, Brosseau et Stéphane Gendron. Un accomplissement digne de mention. En plus, Samuel connaît aussi de beaux succès à Rideau et a vite gagné là-bas la confiance de plusieurs entraîneurs. Résultat net de ce double succès, des chiffres très éloquents quand on compare ces mêmes chiffres avec ceux de l’année 2020 :

En 2020,  32 victoires et des gains monétaires  de 138 456$

En 2021, 76 victoires et des gains monétaires de 435 504$, et l’année n’est pas finie. Avec un peu de chance, des plateaux intéressants peuvent être atteints. Le talent est là, c’est une évidence. Les comparaisons avec LPR pour toutes sortes de raisons lui ont mis une pression bien inutile. Il ne sera pas un autre LPR, mais un Samuel Fillion original.

 

Jessica Turenne

 

Même si la jeune femme ne conduit que depuis quelques mois, ses statistiques éclipsent celles de tous les autres jeunes qui prennent place sur le sulky, à l’exception de Samuel bien sûr.  Talent naturel, doigté, patience et bien entendu, la confiance de plusieurs entraîneurs, même si elle n’en est qu’au tout début d’une carrière qui s’annonce intéressante. À ce jour, ses chiffres sont assez renversants pour une verte recrue et de surcroît qui ne s’est produite que chez nous au Québec, à H3R et dans certaines épreuves du CR. À vous de juger : 89 départs 12 victoires et des gains monétaires de 33 491$. Le talent est là pas de doute et le papa Serge serait bien fier de sa fille, comme l’est la maman, Linda Bélanger.

 

William Roy

 

Une progression nette cette année pour le Sorellois, très nette même. Ce qui frappe surtout ce sont les présences en piste, 85 en 2021 contre 81 en 2020, oui mais plus encore les victoires ont doublé, 3 contre 7, et ce n’est pas fini. William a fait quelques présences remarquées à Rideau et il participe aussi à la Coville Cup. Pas un nerveux, c’est le moins que l’on puisse dire. La 2e place dimanche dernier aux guides SG Goliath King est à retenir. C’est un pas facile, celui-là.

 

Steven Gagnon

 

Un autre gars du coin de Sorel et un membre de la grande famille Gagnon. C’est vraiment sa jument, Kiss Me Bad, qui l’a mis au monde, pourrait-on dire. Garçon charmant et comme d’autres, prêt à conduire plein de montures plus ou moins compétitives, il aura prouvé aux guides de sa jument, qu’avec un cheval en forme, il peut l’amener au cercle des vainqueurs. Il compte le même nombre victoires, cinq, qu’en 2020, mais les gains ont doublé, comme les présences en piste. Et ce n’est qu’un début.

Jimmy Gagnon

 

Autre membre de la famille Gagnon,  Jimmy a aussi gagné cinq fois en 2021 à ce jour contre trois fois en 2020. Son Moonlight Boy lui est utile et ses 44 présences en piste cette année l’aident à acquérir l’expérience nécessaire pour faire le passage des poneys de course aux standardbreds.

 

Antoine Desrochers

 

Toute comparaison avec quiconque serait boiteuse, puisque ce sympathique gars vient à peine de commencer à conduire en courses de façon professionnelle. Le pire est fait : il a en poche sa première victoire chez les pros. Les autres ne devraient pas tarder.

Nous sommes chanceux, l’industrie est chanceuse de pouvoir compter sur de jeunes bras pour prendre la relève. Notre ‘Big Three’ est constitué de trois cinquantenaires ou presque. L’occasion est belle pour cette jeunesse ambitieuse de s’illustrer. Mais ici, la parole appartient surtout aux entraîneurs et aux proprios pour déterminer la suite