Gaston Bibeau, toujours un proprio actif

12 décembre 2025

Par Daniel Delisle . — Gaston le reconnaît lui-même, il ne rajeunit pas. N’a-t-il pas dépassé il y a quelques années le cap des 80 ans! Cela ne l’empêche nullement de continuer de nourrir sa passion pour les chevaux standardbreds, une passion qui a été nettement moussée par les récents succès de la pouliche Be Perfect BG dont tous les amateurs connaissent les prouesses en 2025. Sa petite écurie située à Yamaska, là où il avait l’habitude de donner les premières leçons aux yearlings qu’il élevait ou qu’il achetait aux encans, est vide depuis quelques semaines.

Be Perfect BG est retournée chez Anthony Beaton et les six jeunots qui lui restaient ont pris la direction de l’écurie de David Pilon, son homme de confiance depuis plusieurs années. Avec son fils Éric à qui il a transmis cette passion, il leur arrive même de parcourir la route et d’aller constater de visu ce qu’il advient de leurs protégés. Le 1er décembre dernier, Gaston a eu le plaisir de les jogger lui-même pour son plus grand bonheur.

Be perfect BG lors de la finale des NJSS

En co-propriété

Gaston n’a jamais craint de s’associer à d’autres, des amis ou des proches, dans l’achat de yearlings. C’est ainsi que fort des succès de Be Perfect Bg, un quatuor formé de Gaston, David, Francis Richard et Sylvain Descheneaux, s’est porté acquéreur d’une pouliche avec le même croisement que Perfect, soit Perfect Sting et une mère Somebeachsomewhere. La pouliche se nomme Soap In My Eyes. Toujours en co-propriété, cette fois, Éric, son père Gaston, David et Francis Richard ont déboursé 17 000$ à Lexington pour une pouliche du nom de Hollywood Ending, une Bettors Delight. La mère de cette pouliche est aussi une Somebeachsomewhere, comme quoi, le succès n’est pas toujours fruit du hasard quand on met toutes les chances de son côté.

Be Perfect BG lors de son seul départ à H3R

Seul à bord aussi

Il arrive aussi à Gaston de se lancer avec son propre budget dans l’achat d’un weanling pour lui-même. Ce qu’il a fait : il a déboursé 28 000 US$ pour acquérir un trotteur par Muscle Mass, appelé Mister Boyle. La mère de ce beau morceau est une Kadabra.

Et il y a aussi les BG, qu’il élève et avec lesquels il a connu du succès dans les épreuves des stakes québécois. Certains pourraient courir en 2026, udont ne ambleuse qui aura 2 ans à ce moment-là, du nom de Thunder BG, une Control The Moment, dont la mère Butterfly BG avait terminé 3e dans la finale du Trophée des Éleveurs de 2018. On ajoute à cela, deux jeunots qui auront 3 ans dans quelques jours et qui ont peu ou pas couru, mais qui ont au moins vu la piste en 2025. Il s’agit de American Dream BG, une Captain Crunch et Lady Sarah BG, une Stag Party dont la mère Lily Star BG, a entres autres donné Too Soon BG ( 1.52, 173 000$ ). On devrait voir tout ce beau monde en piste ce printemps.

Père et fils réunis par la même passion

Twin B Powerball

Gaston est aussi le propriétaire d’un très bon cheval de course du nom de Twin B Powerball qui se produit actuellement à Yonkers sous les soins de Patrick Lachance. Car oui, comme d’autres proprios québécois, il est fan de Patrick. À 7 ans, ce Bettors Delight a connu là-bas toute une saison avec 37 départs ( 6-4-5 ) bons pour 125 000$. À vie, cet hongre dépasse les 310 000$.

Twin B Powerball à H3R avec David Pilon aux guides

Un plus pour l’industrie

Des proprios comme Gaston, devront un jour être remplacés. Les hommes de sa trempe ne sont malheureusement pas éternels. Dans le cas de Gaston, son fils Éric est maintenant très actif dans le domaine et prendra éventuellement le témoin pour continuer la course. C’est d’ailleurs lui, Éric, qui est à l’origine de l’achat de Be Perfect BG dont il partage maintenant la propriété avec Gaston et Sylvain Descheneaux. Et cet été, la pouliche invaincue à 2 ans, courra sûrement plus que cinq fois et sera rendue éligible aux grandes courses de sa catégorie, ce qui n’était pas le cas l’an passé, où elle n’a couru que dans les New Jersey Sire Stakes.

Pour fin de rédaction de ce papier, il a été intéressant d’avoir David Pilon au bout de la ligne. David a actuellement 21 chevaux sous ses soins, dont 14 yearlings. Il en a lui-même débourré une bonne douzaine. Pour le seconder, il fait appel à Claude et Éric Beausoleil et le travail ne manque pas. Samuel Forest-Richard les rejoint les weekends. On ne peut que souhaiter une bonne saison à tout ce monde, déjà au travail pour faire de l’année qui vient une grande année!