Comme mentionné dans ces lignes au cours des dernières semaines, parvenir au sommet n’est certes pas facile, mais s’y maintenir l’est encore moins. Ce sera la réalité de Francis Richard en 2020, lui qui sera en quête d’un quatrième titre de meilleur entraîneur à H3R. Cet hiver, comme plusieurs de ses confrères et consoeurs entraîneurs, il est à préparer sa presque vingtaine de chevaux pour la saison qui vient.
En deçà de ses standards
« J’ai eu encore une bonne année en 2019, mais elle aurait été bien meilleure si la journée des finales, le 8 septembre dernier, n’aurait pas été marquée par la malchance. Quelques jours avant, aussitôt que j’ai pris connaissance des postions de départ de mes sept partants, je me doutais bien que ce ne serait pas facile. Mes meilleurs éléments, ceux les plus susceptibles de se démarquer n’ont vraiment pas eu de veine au tirage, comme Major Bay et SOS Cupcake (8e) ou HP Napoleon (6e). De meilleures positions auraient pu faire une immense différence sur la journée et donc sur mon année, puisque l’on parle de la journée la plus payante au Québec pour les courses. »
« Qu’à cela ne tienne, ce ne fut quand même pas le désastre, puisque les sept partants ont récolté entre 35 et 40 000$ ce jour-là. Cette année, je me retrouve avec une belle floppée de 3 ans qui ne demanderont pas mieux de s’illustrer. Je m’attends d’ailleurs à ce que certains d’entre eux prennent tôt la direction de l’Ontario, tellement le potentiel est là. Je vous cite comme ça le cas de HP I Got Toplay, un Shadow Play, mère Bettors Delight, dont le potentiel est flagrant. Il est évidemment la propriété de Claude Hamel et Guy Desautels en a aussi une part. »
Les 2 ans
« J’en ai cinq présentement à l’entraînement. Nous ne sommes qu’en février, mais ils font bien à ce jour ce qu’on leur demande. Plus tôt, j’ai aussi dompté trois poulains pour la ferme SOS. Des cinq qui sont toujours chez nous, deux ont été achetés avec des associés et les trois autres sont la propriété de Brian Paquet, un de mes plus fidèles clients depuis mes débuts. Des cinq, deux sont des trotteurs par Wheelin N Dealin et Archangel, trois sont des ambleurs par Warrawee Needy, Hes Watching et Bettors Delight. Dans le cas de ce dernier, il a été payé 48 000$ : c’est Gaston Bibeau qui en est le proprio avec moi. Il s’appelle Twin B Powerball. Sa mère, une Rock N Roll Hanover a déjà donné un 1er poulain qui a gagné à 2 ans en 1.53.3 à Dover Downs. C’est prometteur ! »
« J’ai une bonne équipe qui m’entoure et me donne un coup de main. Ma conjointe Isabelle Brière est moins disponible ces temps-ci puisqu’elle s’occupe à temps plein de notre petite fille née en janvier. Disons que pour elle et moi, les nuits sont plus courtes mais ce fut un grand bonheur que cette petite nous a apporté. »
En conclusion
C’est en 2017 que Francis a connu sa meilleure et sa plus productive année. C’est alors qu’il a lui-même fixé ses propres standards d’excellence avec une ahurissante moyenne URS de .391 et des gains de plus de 210 000$. Il a récidivé en 2018 et on peut compter sur lui, sur son équipe, ses proprios pour retourner à ces succès. Entre temps, il fait partie de cette jeune cohorte d’entraîneurs comme Maxime Velaye, Cassandra Lecourt, Denitza Petrova sur lesquels l’industrie se rebâtit peu à peu. Et tous ceux-là, sont aussi d’excellents ambassadeurs des courses de standardbreds.