Par Daniel Delisle . – Le CJQ, cet automne, a eu l’heureuse idée de créer une journée des Bâtisseurs qui fut un grand succès. Cinq pionniers parmi les plus méritants y furent honorés : MM Pierre Lévesque, Alain Veilleux, Gilles Lachance, Benoît Côté et Gaétan Lamy. Un beau moment. Tout organisme qui se respecte doit replonger de temps à autre vers le passé qui l’a vu naître, vers les humains qui l’ont façonné et pourquoi pas, vers les chevaux qui l’ont illustré, chez nous mais surtout ailleurs. Ce devoir de mémoire nous appartient à tous; nous les plus anciens avons ls responsabilité de faire connaître ces chevaux aux plus jeunes. C’est en réfléchissant sur la carrière de Tour Royal, la semaine dernière, que l’idée est venue, de vous présenter quelques-uns des héros du passé, un passé pas si lointain d’ailleurs. Qu’est-ce que trente ans ?
Quelques critères
Évidemment ce qui suit est très subjectif. Chacun de vous, chers lecteurs, pourrait avoir ses propres sélections, basées sur ses propres critères. Les idées de votre chroniqueur ne sont pas meilleures que les vôtres. Ainsi, il m’est apparu que pour faire partie de cet aéropage de qualité, il faudrait d’abord que le cheval en question soit d’élevage québécois. Deuxio, des gains avoisinant le demi-million et plus. Les chronos semblent moins importants, les chronos d’une certaine époque étant difficilement comparables à ceux de nos jours.
Voici en vrac quelques noms qui ont remonté à la surface. L’ordre est aléatoire et les noms apparaissent tels qu’ils sont venus, sans égard aux mérites des uns et des autres.
TOUR ROYAL plus de 750 000$ de gains
EMILIE CAS EL près d’un demi-million
TRICKY TOOSHIE un peu plus d’un million
HANKO ANGUS 1.2M$
REBEKA BAYAMA 731 637$
LIT DE ROSE un peu plus d’un million, toujours active
BOOMER DRUMMOND 859 000$
AMOUR ANGUS mère de Conway Hall, Angus Hall, Andover Hall
CANNE ANGUS mère de Cameron Hall, plus de 2M$ de gains
GRADES SINGING 2.1M$ avec carrière européenne
Devoir de mémoire
Si on compare les courses attelées au Québec avec d’autres sports majeurs, on se rend compte que ces derniers attachent de l’importance à leur passé. La LNH tient dans ses registres les prouesses des joueurs d’une autre époque. Les noms de nos grandes gloires résonnent aux quatre coins de la province. Même s’ils sont décédés depuis plusieurs décades, les Jean Béliveau et Maurice Richard de ce monde font partie de notre riche patrimoine. Alors, pourquoi n’en serait-il pas ainsi de nos héros du passés, hommes et bêtes ?
C’est peut-être une question d’âge ou de génération, mais par-dessus tout, si nous ne prenons pas l’initiative de faire revivre ce passé pas si lointain, qui le fera à notre place ? Les bâtisses disparaissent une à une pour faire place à des développements de toutes sortes. Prenons garde qu’il en soit aussi ainsi de nos racines.