La saison de courses sous harnais tire à sa fin. Même les plus grands hippodromes vivront quelques temps d’arrêt à l’occasion des Fêtes. C’est pourquoi, on peut déjà jeter un coup d’œil rétrospectif sur les succès des uns et des autres. Et pour un amateur de courses du Québec, quoi de plus normal que de s’intéresser à ce que fut la saison 2023 pour l’un des nôtres, qui aura connu encore cette année, de grands succès. Il s’agit bien sûr de Louis-Philippe Roy.
Une grande saison
L’année 2023 aura été très bonne pour Louis-Philippe. Il aura su s’y distinguer de belle façon, avec plus de 300 victoires sur le sulky, des gains de plus de 7.3M$ avec une incursion de plus en plus remarquée au sud de la frontière. Ces gains lui confèrent le deuxième rang au Canada, un rang de choix, tout juste derrière James MacDonald. Tout cela en conservant avec son ami Éric Nadeau, une écurie de jeunes chevaux dont ils prennent ensemble un soin jaloux, tout cela en se consacrant aussi à l’élevage dont nous pouvons apprécier les succès au Québec. Des journées bien occupées, on s’en doute, mais jamais trop occupées pour prendre soin de son monde et garder ainsi le contact avec ses racines.
Une grande année certes qui l’aura vu sur le sulky d’un des chevaux les plus dominants de la saison, l’ambleur Tattoo Artist qui termine sa carrière en piste avec des statistiques très alléchantes. On parle de 40 victoires en carrière, avec des gains de plus de 2.7M$, un O’Brien Award à 3 ans et un record en piste de 1.47.1, qu’il aura réalisé deux fois plutôt qu’une. En 2023, avec Louis-Philippe aux guides pour l’entraîneur Ian Moore, ce fils de Hes Watching a gagné le Canadian Pacing Derby à Mohawk ( enjeu de 615 000$ ), le Classic Dayton Derby ( enjeu de 250 000$ US ), le Classic Ewart Memorial ( 260 000$US ). Des incursions en sol américain qui ont valu au cheval et au conducteur une notoriété outre-frontière.
Fashion Frenzie
Quand on jette aussi un œil sur quelques autres grands exploits, on ne peut s’empêcher de penser au trotteur Fashion Frenzie, de propriété québécoise ( Francis Richard, Mario Bourgea, Pierre Guillemette ) qui a franchi le seuil du million en bourses. Entraîné par Richard Moreau, cet humble fils de Archangel, payé 7 000$ comme yearling, est une fierté pour tout le Québec.
Des présences chez nous remarquées
Tout en continuant de se distinguer partout en Amérique, Louis-Philippe ne renie pas ses origines,la piste sur laquelle il a connu ses premiers succès. Il revient donc chaque année avec plaisir retrouver son monde, ce qui ne l’empêche pas de se distinguer sur le sulky. On n’a qu’à penser aux finales québécoises pour les 2 et 3 ans du 10 septembre au cours desquelles il a remporté la finale des ambleurs de 3 ans avec Kingston Panic de feu Brian Paquet ou à l’amble Lucien-Bombardier le 1er octobre dont il gagne les deux divisions ou, ce même jour aux ambles commémoratifs Brian-Paquet dont il gagne aussi les deux divisions, celle pour ambleurs et celle pour ambleuses. Toujours une attraction quand il se présente chez nous pour le plus grand plaisir des amateurs.
Cadillac Bayama, gagnant de l’amble commémoratif Brian-Paquet
Il y a plus
Pour la 7e année consécutive, Louis-Philippe a versé la totalité de son 5% de ses conduites en courses, jeudi le 7 décembre dernier à Mohawk. Une belle somme de plus de 2624$ versée à Moisson Mitis de son Mont-Joli natal. Quelle façon de ‘donner au suivant’ généreuse, en reconnaissant que la vie a été bonne pour lui dans sa carrière. C’est une chose d’être un as du sulky, c’en est une tout autre d’être un homme de cœur, altruiste, généreux. Une éducation qui l’a forgé tel que nous le connaissons aujourd’hui, tel que nous l’avons toujours connu aussi, depuis ses humbles débuts. Les parents Roy , Jean-Marc et Nathalie Samson, peuvent être fiers de leur fiston comme ils le sont aussi de Pierre-Luc et Anne-Sophie.
