Par Daniel Delisle. – On ne les compte plus, tellement la chose semble naturelle. Des passionnés de chevaux de courses actuels qui ont fait leur apprentissage dans les courses de poneys. On n’a qu’à penser aux Allard, Laflamme, Gagnon et ainsi de suite. Après les poneys, le Circuit Régional a été l’étape suivante pour Maxime dans son apprentissage. Pour cette dernière étape, il suivait pas à pas des gars comme Louis-Philippe Roy ou Samuel Fillion et il se sent maintenant prêt pour l’étape ultime et attendue, le circuit professionnel à H3R. Et il a bien hâte au printemps !
Un passé qui le sert bien
« J’ai grandi dans une famille pour qui les chevaux étaient très importants Ces chevaux appelés familièrement poneys de courses, étaient la passion de mes parents, de mes oncles, de mes cousins et la mienne. À l’époque, aussitôt la journée d’école finie, je me précipitais à l’écurie pour prendre soin de nos poneys. C’était ma vie, mon passe-temps, ma passion et rien d’autre ne comptait autant. Difficile à croire peut-être pour des amateurs de standardbreds, car les règles de conduite en courses y sont bien plus rigides, mais chez les poneys, c’était possible. Aussi ai-je participé à ma première course ‘amateur’ à l’âge de 7 ans ! À 12 ans, les règlements le permettent, je prenais part à ma première course officielle. »
« J’adorais évidement le faire. Et les succès n’ont pas tardé. À 14-15 ans, je gagnais ma première Coupe des Éleveurs, une épreuve stake, un peu comme dans les standardbreds. C’était tout un événement. Entre 2016 et 2019, j’ai pris part à plusieurs courses du genre; je ne les ai pas toutes gagnées, bien sûr, mais j’y ai pris une expérience incalculable. S’occuper d’un cheval, qu’il soit petit ou gros, ça demeure un cheval, pas vrai ? Et conduire en courses, c’est conduire en courses. Bien sûr chez les poneys, la piste ne fait généralement qu’un quart de mille et la meilleure et souvent la seule stratégie, c’est de prendre les devants. Chez les gros chevaux, il y a définitivement plus de stratégie. Je l’ai découvert quand j’ai pris pas à mes premières courses sur le Circuit Régional. »
Prêt et emballé
Si l’on en juge par ses dernières années sur le sulky dans des épreuves du Circuit Régional, on peut affirmer que Maxime est prêt pour le printemps prochain. Dans sa courte carrière sur ce même circuit, il a une fiche de 18 ( 4-6-3 ) pour une moyenne URS de .462. Voilà qui témoigne que la préparation a été adéquate. Le collègue Guy Lafontaine, un bon observateur s’il en est un, a souvent parlé de ce jeune homme en qui il voyait un talent sûr.
« J’ai évidemment très hâte au printemps. C’est long les démarches pour obtenir un permis de conduire professionnel. J’aurai dû attendre presque cinq ans avant ce grand jour. Quand je parle de cette longue attente à des amis qui seraient tentés par l’aventure, le fait d’attendre si longtemps en décourage la plupart. J’ai passé mon test de la montre au dernier programme à H3R avec succès. Il fallait que je le réussisse. Au printemps, il me faudra conduire dans dix courses de qualification et ensuite, ce seront mes débuts. »
Vive la relève
À 24 ans, Maxime n’est plus un enfant, Il a déjà plutôt sa petite famille. Il pratique un métier qui lui permet de bien gagner sa vie ( électro-mécanicien ) et il habite maintenant Bois-des-Filion sur la rive nord de Montréal. Notre sport a besoin de relève et H3R joue un rôle de premier plan dans le développement de cette relève. Au cours des années récentes, il y a eu plusieurs nouvelles figures et l’expérience prouve que d’être jeune quand on commence ce métier, est un atout primordial. Le dernier en liste, Kiwon Waldron, en est un bel exemple. Jeune, il a su se distinguer assez rapidement et faire sa place parmi les meilleurs. Pour les gens plus âgés, c’est souvent plus compliqué.
Avec plein de gens de sa famille immédiate qui sont déjà dans l’industrie, il est à souhaiter que Maxime ait sa chance à H3R. C’est un jeune homme sérieux, talentueux et une belle réussite est envisageable. On verra tout ça en avril prochain.