Par Daniel Delisle . -David Pilon est un battant. Ses amis vous le diront. Six mois après le triste accident du 6 juin dernier, David va mieux, un peu mieux. Le moral tient le coup, même si, comme il l’avouera candidement, certains jours sont plus difficiles à vivre, surtout quand les mauvaises nouvelles s’invitent dans sa vie. Rejoint au téléphone en début de semaine, il nous a aimablement confié comment se déroulait sa longue, très longue convalescence et le retard pris sur les pronostics au moment de l’accident.
De lents progrès
« J’ai été opéré par un orthopédiste dans les heures qui ont suivi le désormais célèbre accident du 6 juin. Le médecin m’avait fait part à ce moment-là de la complexité de l’opération, ou devrais-je dire, des opérations qui suivraient pour me permette de marcher à nouveau d’une façon presque normale. Je me suis fié à lui, évidemment ; a-t-on vraiment le choix dans une situation comme la mienne. ? »
« J’ai été littéralement cloué sur un divan pendant plus de deux mois. Croyez-moi, c’est très long, pour un gars qui comme moi, a toujours bougé beaucoup, travaillé aussi. Deux mois à ne rien faire qui vaille, impossible même de me lever de ce divan. Ce fut pénible, personne n’en doute. Finalement, j’ai eu le ok pour commencer ma réhabilitation. D’abord, me lever, essayer de me ternir sur mes deux jambes, puis lentement, avec de l’aide tenter de marcher, mettre un pied devant l’autre. C’est comme un enfant qui apprend à marcher. C’est difficile. Je suivais à ce moment-là, des traitements de physiothérapie et d’ergothérapie. »
« À mesure que progressaient les exercices de toutes sortes, je ressentais toujours de la douleur dans un pied. J’en faisais part mais on me disait, sans doute avec raison, que c’était normal. On avait reconstruit mon pied, ma jambe.. Mais la douleur ne faiblissait pas. Nouveaux examens de radiographie : on ne trouvait rien, et la douleur était toujours là. Finalement, c’est un scan qui a détecté l’origine de cette douleur : on y découvre de multiples petites fractures ‘chips’ qu’on devra m’enlever et et donc me ré-opérer ! »
6 octobre
« Exactement quatre mois après l’accident, je retourne donc sur la table d’opération. On retire ces fragments d’os et me voilà de nouveau confiné au divan. Puis c’est un nouveau début de physio, d’ergo, trois heures à chaque session, trois fois par semaine !!! Et les progrès sont lents, mais cette fois, il n’y a pas de douleurs ajoutées. On me dit que je pourrais recommencer à marcher presque comme avant, dans un an, un an et demi ! Je ne vous parle pas des 14 vis, tiges métalliques, câble d’acier qu’on a installés dans mon pied et dans ma jambe. Et non plus, des tromboses ( les caillots se forment quand la jambe est trop longtemps immobile ). C’est beaucoup de souffrances. Et d’incertitudes ! Avec deux jeunes enfants dont je partage la garde, dont un qui a 2 ans, ce n’est pas évident. »
« Là, ça va mieux. Je commence à me tenir debout. Je peux conduire ma voiture, et j’en profite un peu pour aller visiter les amis, me rendre même à l’écurie de Francis ( Richard ), voir mon monde, me désennuyer, passer le temps. Je ne peux pas faire de folies avec les 275$ que me fournit l’assurance de Standardbred Canada. Mais bon, au moins, il y a des progrès et cela m’aide à garder le moral. Ça compte beaucoup le moral ! »
Des souhaits de guérison
David est un courageux gars qui tâche de s’en sortir. C’est connu, lorsque survient un pareil désastre, bien des gens t’entourent et te soutiennent. Mais le temps épuise souvent la bonne volonté et les gens retournent à leur train-train quotidien. Le blessé se sent plus seul, délaissé et c’est dans ces moments qu’un p’tit mot, un coup de fil, peuvent faire une différence.
Au nom de toutes les personnes de l’industrie, David, nous te souhaitons une guérison complète et aussi le moral nécessaire pour affronter tout ce que demain te réserve. Bon courage !