Daniel Martin et le retour à la bonne forme

25 mars 2022

Par Daniel Delisle. -Bien épaulé par sa conjointe Dominique Michel, Daniel Martin se dit bien encouragé par la perspective d’une meilleure année en 2022. Chacun sait que Daniel est vraiment revenu de loin en 2021, suite à son accident vasculaire qui a bien failli l’emporter. Tout cela est désormais du domaine du passé et le couple est bien décidé à faire de 2022, l’année du grand retour.

Des proprios importants

 

Qui dit écurie publique, qui dit jeunes chevaux, dit souvent de généreux et dédiés proprios, et ça, le couple Martin Michel en a. Des proprios qui sont là depuis parfois plusieurs années et qui n’ont pas renié leur confiance dans les qualités d’entraîneur de Daniel et des soins attentifs de Dominique. Tels sont Jean-Claude Berthiaume, Jean Carignan, Marie-Claude Reid, Michael Côté-Gagnon, Claude Hamel et Yves Sarrazin. Avec la contribution et l’appui de ces gens, il est permis pour l’écurie Martin de connaître de meilleurs jours en 2022. Après tout, ne sont-ils pas, elle et lui, de ces rares gens encore au Québec qui font de l’élevage, de l’entretien et des performances de chevaux standardbreds leur unique gagne-pain.

Navalny, une des vedettes de l’écurie en 2021, ici avec Francis Picard

Onze chevaux à atteler au quotidien

 

« On ne chôme pas à l’écurie, d’avancer Daniel. C’est beaucoup de travail et nous ne disposons que de trois paires de bras. Ceux de Dominique bien sûr, ceux de Carolann Landry et les miens. Vraiment, le personnel n’est pas facile à dénicher et à garder. Le travail des chevaux, c’est bien souvent sept jours semaines et dans les mois que nous vivons actuellement, à quelques semaines du début officiel de la saison à H3R, c’est encore plus vrai. Heureusement, je suis bien équipé en barrière-mobile, tracteur et tout ce qu’il faut pour l’entretien de la piste et de la ferme. »

Muscle Fern Jacky sera envoyée au haras ce printemps

« Ces jours-ci , les vieux chevaux et les trois ans ont commencé à travailler plus sérieusement. On tourne autour de 2.35 sur la neige ( et de la neige, il y en a à profusion à St-Barnabé-Nord) . Comme ‘vieux chevaux’ nous entraînons  Navalny, YS Do It Right et ce bon vieux Caroluzzo qui courra cette année sur ses treize ans. Navalny a super bien terminé la saison à Rideau avec des gains de plus de 25 000$ et un record de 1.55. YS Do It Right, après de gros succès à 2 ans ( gagnant de la Coupe de l’Avenir ), a connu une saison plus difficile en 2021. Voyons voir comment il se comportera à 4 ans. Quant à Caroluzzo, il a ralenti, c’est évident, mais il vaut encore son pesant d’or. C’est un bon vieux ‘ringer’ et à Trois-Rivières, il parvient à tirer son épingle du jeu. »

Michael Côté Gagnon et son inséparable ami, Caroluzzo

Des 3 ans qui promettent

Quand on parle à Daniel de ses 3 ans, l’homme s’anime :  « Kenogami Rebel sera de retour. C’est un gros cheval et à 2 ans, ce n’était vraiment pas évident. Il devrait être plus à l’aise cette année, à 3. Sammy Justice, le fils de Joyce Lavec, n’a pas si mal fait dans les circonstances. Une progression à suivre pour sa nouvelle campagne. Nous allons aussi faire courir un 3 ans qui n’a pas couru à 2, du nom de Big Lover Boy, un Big Jim par notre jument Lugano. Claude Hamel nous a aussi envoyé une trotteuse du nom de HP Monia; c’est une Muscle Mass et donc beaucoup de talent dans la famille. Elle n’a pas couru à 2 ans. »

On fonde de gros espoirs sur YS Di It Right pour la nouvelle saison

« Pour finir le plat, nous préparons quatre pouliches ambleuses de 2 ans. Plusieurs de nos proprios sont impliqués dans leur propriété, Jean-Claude, Jean et Michael. Il est encore bien tôt pour avancer quoi que ce soit, mais disons qu’elles vont bien toutes les quatre à ce stade-ci de la saison. On verra mieux quand on tombera sur la terre et qu’on pourra commencer à les travailler. »

 

Daniel Martin, on a parfois tendance à l’oublier, n’est pas le premier venu quand il s’agit d’entraînement des chevaux. On néglige de se souvenir que ses protégés ont amassé en carrière plus de 10M$, qu’il a gagné plus de 900 courses comme entraîneur et qu’il a fait prendre le départ à des chevaux dans plus de 6 100 courses. Ce n’est pas rien. Et si le passé peut être garant de l’avenir, il y a encore quelques bonnes années devant lui pour poursuivre sa carrière tout en restant en santé. On le lui souhaite ardemment, car c’est tout un chic type.