Dan Dubé ou se réinventer à 50 ans

30 janvier 2021

Qui n’a pas été touché ou plus simplement, qui n’est pas touché par la pandémie depuis bientôt un an ? Rares sont les personnes qui pourront répondre positivement, n’est-ce pas ? C’est aussi vrai pour plein de gens de chevaux, chez nous et ailleurs en Amérique, dont le conducteur québécois Daniel Dubé, installé depuis la fin du siècle dernier dans la grande région de New York.

 

Deux grands défis

 

On ne se le cachera pas, et lui aussi ne le niera pas, mais la fermeture pendant plusieurs mois de l’hippodrome de Yonkers et l’arrêt des activités de l’entraîneur québécois René Allard ont forcé Daniel à réinventer sa vie et réorienter sa carrière au cours de la dernière année. Bien installé dans sa routine sur le plus lucratif des circuits de courses en Amérique, Daniel se contentait depuis quelques années de ne conduire qu’à Yonkers, délaissant même le Grand Circuit. Qu’ à cela ne tienne, il réussissait tout de même à récolter autour de 4M$ de dollars en bourses et ainsi s’assurer d’un salaire de 200 000$.

Comme pour d’autres, l’arrivée de la pandémie a bousculé sa vie et sa routine quotidienne et on l’a vu au cours du dernier été se déplacer d’un hippodrome à l’autre, en Pennsylvanie surtout. C’est que, qui que l’on soit, on doit vivre et exercer son métier. Et dans ces circonstances, il faut souvent recommencer au bas de l’échelle, se refaire comme il le dit si bien, une clientèle et surtout prouver qu’à 50 ans, on est encore très alerte et compétitif sur un sulky. Après bien des voyages et des présences ici et là, l’année 2020 s’est conclue avec des gains autour de 2M$ au lieu de 4M$. La réouverture de Yonkers à l’automne a finalement aidé à finir l’année sur une bonne note.

 

Un départ canon

 

Daniel connaît un départ enviable cette année, en se concentrant surtout sur deux hippodromes : du lundi au vendredi, en soirée, à Yonkers et à Freehold, les vendredis et samedis en matinée. Et les succès sont au rendez-vous comme jamais, ce qui constitue aussi une bonne nouvelle pour les parieurs du Québec. Une moyenne URS de .291, 31 victoires au 29 janvier et des gains de plus de 200 000$. Toujours pour les parieurs, on notera au passage une soirée de cinq victoires et une autre de quatre à Yonkers, une piste qui accueille souvent les élites de la section métropolitaine.

Ses 27 victoires en janvier le placent au 12e rang en Amérique, une preuve évidente de ce retour au succès. Certains entraîneurs en ont fait au fil des derniers mois, leur conducteur préféré et attitré, alors que d’autres n’hésitent pas à confier au Trifluvien d’origine, quelques-unes de leurs meilleures montures. Des noms d’entraîneurs qu’il faut surveiller, lorsque Daniel est aux guides ? Bill MacKenzie, Izzy Estrada, Daniel Renaud et Paul Stafford. Pour ces entraîneurs, la plupart du temps, Daniel est leur homme de confiance sur le sulky et quand il s’agit de placer un pari, c’est très bon à savoir.

 

Une option pour les parieurs d’ici

 

Avec la cessation des activités de la quasi-totalité des hippodromes au Canada, se tourner vers les USA est devenu pour la plupart des amateurs et des parieurs, la seule option valable. Et comme Daniel n’est pas à Yonkers surtout un ‘gros’ nom, les retours au mutuel sont souvent plus qu’intéressants. Le 15 janvier, lors de son quintet, les cotes des chevaux gagnants étaient 5/2, 6/5, 8/5, 6/5 et 5/2. Le 20 janvier, lors de ses quatre victoires, encore mieux  avec 9/5, 5/1, 4/1. Et 7/2.

 

Et si au fil de ses 9 333 victoires en carrière, Daniel a fait la preuve qu’il peut gagner sur tous les formats de piste, il n’en demeure pas moins un as sur un demi-mille, tous les Québécois en sont bien convaincus. Souhaitons-lui que ça se poursuive.

Western Fame

 

O’Brien Awards dimanche

 

La meilleure des chances à nos représentants demain soir aux O’Brien Awards. On pense surtout à Richard Moreau chez les entraîneurs et Benoît Baillargeon ; à Lit De Rose ( Guy Corbeil ) pour la jument ambleuse par excellence en 2020 ; à Détermination dont les deux trotteurs de 2 ans s’affrontent en Macho Martini et On A Streak; à Serge Savard enfin, co-propriétaire de l’ambleur de 2 ans Lawless Shadow. C’est à 19h, évidemment en télé-transmission, sur le site de SC.