Par Daniel Delisle . – Avions-nous besoin d’une preuve supplémentaire de la grande classe de Celia Bayama ? Si oui, elle et Stéphane Brosseau l’ont démontré avec un aplomb certain, et ce de la 7e position, la position extérieure dans ce groupe. La semaine dernière, elle avait échappé la victoire de justesse contre un autre cheval racé, Partyintheshadows, mais cette fois, elle a eu à prendre d’abord la mesure de Siddhartha pour enfin résister à DGs De Vito et Kiss Me Bad. Un chrono de 1.58, très respectable dans des conditions très automnales.
Scénario. Que scénario ?
Notre descripteur et moi-même avions prévu dans cette course une nette domination de Sports Bettor, un fil en fil assuré, pensait-on. C’était sans compter sur la métamorphose étonnante de Siddhartha qui ne lui a jamais cédé la pôle. Une tactique fatale et pour l’un et pour l’autre, avec le résultat que l’on connaît maintenant. Les chevaux fort en retour ont eu le dessus sur les chevaux puissants au départ, sauf qu’on comptait Siddhartha dans la deuxième catégorie, pas dans celle des bons démarreurs.
Fin de course intéressante avec Celia Bayama #7 qui prévaut
Ce scénario n’enlève en rien le mérite de la jument des jumeaux Reid et de Mario Ménard qui a été la première à s’amener à l’extérieur avec conviction, à compter du demi-mille. Un effort plus que louable, car lorsqu’un cheval se présente le nez au vent ( ‘first over’) , le conducteur doit d’assurer qu’il aura assez d’endurance pour challenger et vaincre le meneur. Ce que la jument a fait parfaitement. Un dernier quart en 30 secondes lui a suffi pour passer le fil en première place devant deux chevaux réputés pour des fins à l’emporte-pièce en DGs De Vito et Kiss Me Bad. Étonnamment, Celia Bayama a retourné plus de 11$ en pari gagnant, un montant plus qu’enviable pour la favorite de la cote matinale.
Muscles Forever fait fi des longs délais
Après une absence en piste de quarante-deux jours, le trotteur de Marc Lemay, entraîné ces jours-ci par Louis-Philippe Turcotte, a foutu en l’air les scénarios pessimistes qui affirmaient qu’un si long délai lui serait fatal. Et bien, non! Ce fut tout le contraire pour ce trotteur qui était malgré tout le favori de la cote matinale. Les amateurs, les spécialistes n’y ont pas cru et ont dû se rendre à l’évidence : il est possible de gagner même après une si longue absence en piste. Sylvain Fontaine, intelligemment, a conduit le trotteur avec ménagement, les fractions n’ont pas été si rapides, et personne en vue pour le challenger. Une situation dont il a profité au maximum. Ces mêmes fractions ont été de 30 secondes, 1.01.2, avec pour la dernière portion du trajet Lorenzo à ses côtés, forçant la compétition à emprunter le troisième chemin, souvent une stratégie fatale en pareille circonstance Résultat, une victoire en 2.02.1 pour le favori de la cote matinale qui a retourné aux croyants la jolie somme de 20.30$. Chapeau mesdames du secrétariat, vous avez fourni aux amateurs deux ‘gros’ gagnants payants.
Sylvain Fontaine et Muscles Forever, de fil en fil, après une longue pause
Bérubé, Shepherd, Brosseau en vedette
Les trois meneurs au classement ont poursuivi leur domination, enregistrant chacun deux triomphes : Pascal Bérubé aux guides de Twizzler Gt et de Khalua Morning, Rob Shepherd avec GA Speed Joey et On Cruise Control, Stéphane Brosseau aux guides de Celia Bayama et Flash Tothe Finish. Ces messieurs veulent sans doute s’assurer de terminer l’année en force.
GA Speed Joey et Rob Shepherd, le mille le plus rapide de la journée, 1.56.1
Du côté des entraîneurs, seule l’écurie de David Pilon s’est adjugé un doublé, poussant son avance en tête à six victoires, ce qui lui assurera sans doute le championnat. Quant au nouveau retraité qu’est Caroluzzo, il s’est assuré de faire bonne figure pour son dernier départ avec une belle troisième place à quelques enjambées du gagnant.
Un dernier clin d’oeil à Caroluzzo et à ses plus grands fans, Daniel Martin, Barry Robert, Dominique Michel et Michael Côté-Gagnon
On reprend le tout, dimanche prochain, 12 novembre, pour l’ultime rendez-vous de l’année. Et François Carignan, comme c’est son habitude, comblera les amateurs présents de promotions de toutes sortes.
