Par Daniel Delisle . – J’adore lire M. Murray Brown, dans ses rubriques sur le site de Harness Racing Update. M. Brown est l’ancien manager de la ferme Hanover, et à ce titre, ce qu’il pense des humains et des chevaux gravitant autour de l’industrie, vaut son pesant d’or. Et c’est ainsi qu’au cours des derniers jours, il s’est attardé en compagnie de Bob Hollywood Heyden, à l’emploi de The Meadowlands de 1983 à 2019, donc pendant trente-six ans. À ce titre, Hollywood fut un témoin privilégié des grands moments du trot et amble, des humains qui ont brillé ainsi que des chevaux qui se sont illustrés. Ce qu’il pense semble donc d’un grand intérêt pour tout amateur de courses attelées qui se respecte.
Meilleur trotteur
Muscle Hill. De beaucoup. On n’est jamais venu près de voir combien grand il fut ou ce qu’il aurait pu devenir.
Meilleur ambleur
Selon l’expression de Bob Heyden ‘ triple dead-heat’, triple tête-à-tête ! À 2 ans, Niatross, Somebeachsomewhere à 3 ans et Bulldog Hanover à 4.
Niatross
Le plus grand conducteur
Dexter Dunn. Plusieurs peuvent être en désaccord ou dire John Campbel ou Bill O’Donnell à leur meilleur. Je ne discuterai pas là-dessus. Le jeune Néo-Zélandais est très spécial. Il peut faire avec un cheval des choses que je n’ai vu faire par personne d’autre. Michel Lachance m’a dit l’an dernier que ce gars ne faisait jamais une mauvaise manœuvre ( a bad move ) . Il semble n’être jamais au mauvais endroit dans une course. Je le trouve absolument remarquable, mais pour les quinze dernières années, je citerais aussi Tim Tetrick.
Le plus grand entraîneur
Stanley Dancer et par une bonne marge. Je considère Stanley non seulement comme le plus grand entraîneur de standardbreds de tous les temps mais aussi comme le plus grand entraîneur de chevaux, toutes races confondues. Pensez à quelques statistiques : trois Triple Corwns en cinq ans ! Personne n’en a eu plus qu’une en cinq ans ! Plus de ‘cheval de l’année’ que quiconque. Et ce avec une écurie à dimension réduite.
The Meadowlands
Bob Heyden a été terriblement secoué en 2019 lorsqu’on lui a annoncé que ses services n’étaient plus requis à The Meadowlands après trente-six ans de loyaux services. Il n’a pas compris et ne comprend toujours pas les raisons de ce renvoi. On peut penser qu’il en veut un brin à Jeff Gural, mais bon sans doute voulait-on du sang neuf et que ce bon vieux Bob ne cadrait plus dans les plans. Quoi qu’il en soit, il demeure encore aujourd’hui une figure de proue de l’industrie par l’étendue de son savoir et de ses notes historiques sur tant d’humains et de chevaux. Je ne connais personne dans l’industrie, tant au Canada qu’aux USA, qui possède son bagage de connaissances.
Bob Heyden et Jessica Otten au Red Mile
Extraits de l’entrevue accordée par Bob Heyden à Murray Brown dans le cadre de la chronique de ce dernier, intitulé TALES FROM THE CURMUDGEON, qu’on pourrait traduire par LES PROPOS D’UN GRINCHEUX. Édition du 20 novembre 2022.
