Par Daniel Delisle . -Au moment d’écrire ces lignes, on ne peut que constater que les pouliches ambleuses éligibles à la Coupe de l’Avenir sont aussi nombreuses que de qualité. Des chiffres qui semblent vouloir démentir un certain déclin puisque pas moins de vingt-cinq ambleuses seront sur les rangs ce dimanche pour la première éliminatoire. De beaux chiffres qui ne sont pas sans rappeler des nombres semblables au milieu des années 2010. Il y a donc encore des éleveurs tenaces qui poursuivent l’œuvre envers et contre tout et on ne peut que saluer leur passion.
Des noms connus
Quand on cite des gens comme Sylvain Descheneaux et son partenaire Gaston Bibeau, ou Sotirios Anastasopoulos ou Gaétan Bono ou Guy Corbeil, Brian Paquet, on parle de gens qui sont dans l’industrie depuis quelques décennies et qui ont toujours eu à cœur l’élevage dans les bons comme dans les moins bons moments. Si vous adjoignez à ces noms des gens comme Denitza Petrova, Bruno Lepage, Sylvain Tremblay, Claude Hamel, Raymond Larose, Serge Nadeau, vous venez d’un trait ajouter une plus-value à l’élevage québécois. Ces derniers sont là depuis moins longtemps, mais leur nom résonne déjà dans le cercle des vainqueurs.
La famille de Katniss S BG sera représentée dimanche dans la Coupe de l’Avenir et c,est tout à l’honneur de ses éleveurs, Sylvain Descheneaux et Gaston Bibeau
Dimanche, la contribution de plusieurs d’entre eux ne passe pas inaperçue. On notera parmi les trente-trois rejetons en piste, le nom de certains éleveurs qui apparait plus d’une fois. Ainsi en est-il de Bruno Lepage qui enverra trois de ses bébés en piste, Dominique Michele et Daniel Martin, deux, tout comme Sylvain Tremblay et Gaston Bibeau deux aussi. Ce ne sont souvent pas les mêmes noms d’éleveurs que certains autres qui se concentrent davantage sur les trotteurs. Mais tout ce beau monde contribue au maintien de l’élevage en terre québécoise et surtout à sa progression.
Stock ( photo ) aura une demi-soeulr en piste dimanche du nom de Lady Corona à la 6e
Les mères, le secret
En scrutant plus attentivement la généalogie de tous ces jeunots, on se rend aussi compte que la qualité des génitrices est de plus en plus remarquable. En sortant une loupe, on découvre qu’une mère d’une des pouliches, a elle-même amassé plus de 760 000$ en courses, qu’une autre Lotsa Moxie a produit un Kinnder Jackson qui brille encore sur les pistes américaines. La pouliche prendra le départ dans la 6e course et elle se nomme Kinnder Billiejean. Figurez-vous que la mère de River Sena, Maple Lady a à son crédit trois rejetons qui ont gagné plus de 226 000$, dont un 366 000$ ( Shutthefrontdoor ).
Persistant Boy qui connaît toute une saison en Ontario aura son frère propre en piste dimanche
Le voici, le frère propre, Little Diamond dont s’occupe le duo père-fils, Guy et William Roy. Little Diamond courra dans la 4e,
L’occasion est belle pour reprendre les mots d’un éleveur dont les preuves ne sont plus à faire, Guy Corbeil pour ne pas le nommer, qui disait que les bons étalons reproducteurs se trouvent en quantité en Amérique du Nord, mais que ce sont les bonnes poulinières qui font la différence. Étrange tout de même puisque de nos jours, on fait la louange continuelle des meilleurs reproducteurs comme SBSW ou plus récemment Shadow Play ou Sunshine Beach dont les rejetons ont connu un regain de vie en 2021.
À quoi s’attendre, dimanche ?
Dans chacune des quatre courses dédiées à la Coupe de l’Avenir, on retrouve des chevaux venant de l’extérieur, parfois même de Mohawk, voire de The Meadowlands contre des chevaux qui montrent des lignes d’H3R. L’écart est à première vue gigantesque, trois, quatre secondes, mais il ne faut pas perdre de vue que le nouvel arrivant devra apprivoiser la piste d’un demi-mille et que parfois, ce n’est pas évident. Un poulain qui se serait baladé en 1.58 à Mohawk pourrait bien avoir de la difficulté à rouler en 2.02, chez nous. Quels que soient les chronos affichés, le dernier quart de mille demeure un outil particulièrement significatif. Personnellement, je préfère un 2.02 dernier quart 29 secondes à H3R à un 1.58. dernier quart 30, 31 secondes sur une grande piste. Mais bon, chacun sa théorie !
Alain Carrier enverra dans la mêlée à la 8e, GA Speed Matirx de la mème famille que GA Speed Sammy ( photo )
Aux courses 2, 6 et 8, ce seront les pouliches, à la 4e, les poulains. Dix courses en tout seront à l’affiche et le spectacle promet de très bons moments, probablement quelques surprises qui se traduisent généralement en retours intéressants sur l’investissement.
Le spectacle se met en branle à midi, mais il y aura cette semaine, une activité prisée des amateurs, soit une signature d’autographes dans le hall de l’hippodrome sur le coup de 11h15 juste après les qualifications jusqu’au moment de la parade de la 1ère course. Une dizaine de conducteurs seront présents et signeront les programmes qui seront distribués gratuitement pour l’occasion. Une activité promue par Cynthia Thériault et Sophie Mongeon.
C’est le rendez-vous de ce dimanche, 24 juillet.
