Par Daniel Delisle . – Depuis la reprise des activités par le CJQ en 2012, il y a eu bon an mal à compter de 2013 environ une quarantaine de programmes présentés. Généralement, un peu plus. Mais jamais au fil de ces années aucun conducteur n’a approché un tant soit peu la centaine de victoires. Au cours de ces années, une cinquantaine, parfois une soixantaine suffisait pour se sauver avec le titre de champion. Or cette année, avec ses huit victoires amassées au cours du dernier weekend, le champion défendant, Pascal Bérubé, flirte vraiment avec la centaine de victoires : au dernier décompte, il en a 88 avec autour d’une demi-douzaine de programmes à venir.
Une prédiction de Guy Lafontaine
Notre descripteur a attiré l’attention des amateurs sur cet exploit dès la mi-saison. Vrai que lorsque le calendrier a atteint les vingt programmes, Guy a lancé en ondes que si Pascal continuait sur cette lancée, la centaine de victoires était atteignable. À mi-parcours, Pascal comptait en effet plus de cinquante triomphes. Il y a eu plusieurs septiques dans la salle, votre chroniqueur compris. Or voici qu’avec les deux programmes du dernier weekend, cinq victoires dimanche et trois, lundi, il apparaît maintenant possible, voire probable que la chose arrive.
Interrogé à ce sujet, Pascal avoue ne pas y avoir trop pensé jusqu’à très récemment : « Pour réaliser cent victoires, j’aurai besoin de beaucoup de chance, » a-t-il avoué modestement.
Magicien
À écouter et à lire les commentaires sur plusieurs victoires de Pascal au cours de la saison, bien des observateurs avouent carrément, qu’à l’occasion, Pascal endosse le costume de magicien, tellement certaines de ses victoires ont été acquises avec des chevaux qui ne sont pas des habitués du cercle des vainqueurs. La confrontation de cette affirmation avec les faits, est des plus intéressante.
Quelques noms reviennent en surface. Quand Pascal a gagné le 31 juillet avec Major Dammage, le cheval de Mélanie Boulianne n’avait pas gagné au cours de ses 28 derniers départs, sur un peu plus de deux saisons. Sin City Shark avait été blanchi durant 35 départs avant que Pascal ne s’assoit sur son sulky. Kahlua Morning, l’autre monture de Denis Langlois pendant 20 départs. Lundi dernier, lors de la victoire de Kinder Dirty Diana, la pouliche était zéro en 21 sorties. Plus tôt cet été, Windsong Napoleon de Yannick Martel était sur une séquence de zéro en 19 avant que Pascal ne l’amène chez le photographe en un percutant 1.54.3.
Tous ont sûrement en mémoire la désormais fameuse victoire de Bad Yankee, lui aussi pas un habitué des photos. Avec Pascal à bord, coté à 9/1, le cheval de Daniel Cochrane a gagné le 24 juin dernier pour mettre un terme à une disette de quinze courses. La plupart du temps, ces victoires surviennent quand Pascal prend place sur le sulky pour la première fois. Lundi passé, dans une épreuve du Circuit Régional Miles Of Muscle de Gabriel Beaumont a gagné pour la 1ère fois en 21 courses; Pascal le conduisait pour la 2e fois ! Et l’on ne vous parle pas ici des deux retentissantes victoires de dimanche dernier, dans le pari-double avec au cercle des vainqueurs, une paire de 9 en Playa Duharas de Denis Bélanger et Indigo Seelster de Éric Milot, un pari double de 127$.
L’idée ici est de mettre en perspectives que le champion local gagne des courses avec des favoris, et c’est très normal, mais il en gagne aussi un bon nombre avec de solides négligés.
La suite
Cette quête d’une centième victoire sera sûrement l’un des points d’intérêt pour les programmes de fin de saison. Tout cela commencera dimanche prochain le 16 octobre. Il y a fort à parier que les amateurs seront derrière Pascal dans sa recherche d’un exploit peu banal qui ne tolère pas de grandes léthargies. À suivre !