C’est en ces termes que s’exprimait cette semaine Carol Voyer lorsque rejoint au téléphone, pour parler de sa toute nouvelle acquisition Sir Chopin. Le même Sir Chopin sera l’un des partants d’ailleurs du trot pour Préférés 1 et 2, ce vendredi, à la 4e course durant laquelle il fera figure de négligé devant les Capteur De Reve, Keepall, Bucketlist Hanover et compagnie.
Une carrière mouvementée
Sir Chopin n’a jamais été un trotteur facile. Celui qui en est l’éleveur feu Noël Ferland vous le dirait, lui qui a eu la responsabilité de le faire courir à 2 et 3 ans. Le fils de Lucky Foll brisait son allure. À 3 ans, il a fait mieux mais son problème était récurrent : il a tout de même réussi à se faufiler jusqu’à la finale du Trophée des Éleveurs qui se termina par une 5e place honnête. Mais M. Ferland, pour lui en avoir souvent jaser, ne désespérait pas, ‘ son trotteur avait du train’. Ce dont personne n’a jamais douté. Avant de décéder, M. Ferland l’a vendu à Kevin Maguire avec lequel il a connu ses meilleurs jours, quoique le problème des bris d’allure persistait toujours. Le cheval a tout de même amassé plus de 12 000$ en 2019 et surtout, pris un record de 1.58.1,
Magnifique n’est-ce pas ce Sir Chopin quand il veut trotter !
Le retour à H3R avec Kevin était prometteur cette année. Premier départ, défaite par un nez puis victoire en 1.59, solide. On aurait pu croire Sir Chopin guéri de ses bibittes Mais non, le 11 septembre dernier, bris d’allure au départ et Kevin ( qui a bien d’autres chats à fouetter ) lançait la serviette et vendait à Carol Voyer, son turbulent trotteur.
Une course importante
Aux dires de Carol, c’est surtout en course qu’il se forgera une idée sur sa nouvelle acquisition : « Je n’ai pas chez moi une piste pour vraiment me faire une idée si les petits changements que j’ai apportés auront leur effet. Le cheval a du talent, mais c’est souvent ailleurs que ça se joue. Mon risque n’est pas énorme, si ça va, ça va, sinon je pourrais toujours le revendre aux Amishs qui sont friands de trotteurs, surtout d’un beau spécimen comme lui. »
Belle victoire cette année de Sir Chopin pour Kevin Maguire au mois d’août
Les longues journées de Carol
Carol Voyer habite le Saguenay. Il me racontait cette semaine son dernier dimanche. C’est à peine croyable . Imaginez un départ de chez lui à 7h du matin pour être à temps à H3R; là, deux de ses chevaux prenaient le départ. Au milieu de l’après-midi, il poursuit sa route jusqu’à Rideau; là, il était le conducteur de trois montures au lieu de quatre, son Farmers Tan ayant été retiré. Pour finir le portrait, une des ses montures, Keepall, prenait le départ dans la 10e course. Retour à la maison à 5h du matin… une journée si vous comptez bien, de 22heures, ponctuée d’interminables trajets.
Carol prendra sa retraite d’Hydro Québec le 30 septembre prochain après 36 ans et quelques mois ! Envisage-t-il une carrière à temps plein dans les chevaux ? La décision n’est pas prise, mais comme il le fait remarquer, si c’était le cas, il lui faudrait déménager pour être plus proche des pistes de courses qu’il peut fréquenter. Une histoire à suivre.
Programme numéro #31
Ce vendredi, les amateurs sont conviés à une carte pleine de dix courses, avec toutes sortes de beaux défis d’handicaping. Neuf partants dans toutes les courses sauf ce trot des Préférés 1 et 2. On surveillera la génération montante : Samuel Fillion prendra part à sept courses, Jimmy Gagnon à trois, Steven Gagnon à deux et William Roy à une. Oui, H3R donne la chance aux jeunes. Premier départ à 16h, l’émission Le cercle des vainqueurs à 15h25.
Bucketlist Hanover de l’entraîneur Gilles Boucher, une des têtes d’affiche du trot des Préférés 1 et 2 à la 4e course
Tout ça en attendait le rendez-vous de l’année, les finales des stakes québécois disputées dimanche prochain, 27 septembre, une date, s’il en est une, à mettre à son agenda. Environ 500 000$ seront distribués, un tour de force réalisé que le CJQ a réalisé en temps de pandémie. Sur place pour l’occasion, deux de nos plus grands ambassadeurs en Ontario, MM Sylvain Filion et Louis-Philippe Roy.
