Par Daniel Delisle . -Peu importe l’issue du scrutin servant à désigner le conducteur de l’année à H3R, Pascal Bérubé triomphe de tous ses rivaux pour le nombre de victoires en 2021, le propulsant ainsi au titre de champion. Si le scrutin devait confirmer cet état de choses, ce serait mieux, mais dores et déjà le champion c’est lui. Point. Est-il le conducteur de l’année ? On verra bien le 15 janvier prochain.
Il se dit chanceux
Pascal sait demeurer humble dans le succès. Il pense qu’il doit beaucoup de ses victoires à des chevaux bien préparés : « À H3R, quand tu as la chance de conduire pour Sylvain Tremblay, c’est un plus. Je lui dois bien le tiers de mes victoires. On a travaillé ensemble, départ après départ à bâtir les poulains, à améliorer leurs performances, à modifier s’il le fallait leur équipement, à changer parfois leur préparation. C’est un travail d’étroite collaboration et c’est d’autant plus agréable que Sylvain écoute ce que je peux lui dire et suggérer. On forme une bonne équipe. »
Champions dans leur domaine respectif, Pascal et Sylvain
« Même si c’est à Rideau, c’est un peu le même scénario avec des entraîneurs comme Yves Tessier. Quand tu t’assois sur le sulky derrière leurs chevaux, tu sais que rien n’a été négligé pour qu’ils performent. C’est un immense avantage. Pour en revenir à H3R, je n’avais jamais eu, avant cette année, le privilège d’être le conducteur #1 d’une écurie de jeunes chevaux. C’est un plus. Je l’ai été le jour 1 pour Sylvain et jusqu’aux finales inclusivement. Dans le passé, il m’est arrivé de conduire pour des bonnes écuries dans les éliminatoires, mais le jour de la finale, on me préférait un conducteur venu d’ailleurs. C’est le droit le plus strict d’un entraîneur, je le comprends, mais quand celui-ci te fait confiance jusqu’au bout, c’est très gratifiant. Avez-vous remarqué que cette année, j’ai été le seul ‘local’ à gagner une finale : Louis-Philippe en a gagné cinq, Sylvain deux et j’ai gagné l’autre avec Stella Alpha. »
H3R versus Rideau
« Mon premier souci, c’est d’être le plus présent possible à Trois-Rivières. Tout au long des dernières années, c’est vérifiable. Je veux être partie prenante de son succès. Rideau, c’est plus payant, personne ne peut le contester, mais je souhaite quand même continuer à H3R. Avec le déplacement de l’heure du premier départ à 12h10, ce fut un gros plus pour moi. J’ai analysé la situation, tenu compte des heures de trajet et finalement décidé de manquer la 10e à H3R et la 1ère à Rideau. Je trouve que c’est un compromis équitable. Je dois tenir compte que sur les 800 000$ de gains que je ferai cette année, si tout continue de bien aller, plus de 600 000$ viendront des bourses de Rideau. Ce n’est pas négligeable et je ne suis pas indépendant de fortune. »
Archimed Alpha, le 14 novembre
« Conduire sur ces deux hippodromes, c’est aussi deux challenges bien différents : à H3R, sur une piste d’un demi-mille, tu dois prendre très très rapidement tes décisions. Sur une cinq huitièmes, t’as plus de temps pour te décider. À TR, ça ne pardonne pas. Le dernier droit est passablement court, il n’y a pas d’open stretch, donc t’as tout intérêt à bouger rapidement. Ça explique pourquoi les gars ‘sortent’ de bonne heure; personne ne veut rester pris. C’est correct et c’est très challengeant. »
Une belle relève
« Je suis très fier et très heureux de constater qu’H3R prépare la relève. C’est assez unique. Quand on y pense, des jeunes gars et des jeunes femmes dans la vingtaine qui s’initient au métier de conducteur, c’est très stimulant. Les Samuel, Jessica, Steven, William, Jimmy, Antoine, c’est prometteur et ça m’incite à tout faire pour continuer de m’améliorer. Je peux vieillir tranquillement ( il a eu 49 ans cet automne ) en sachant qu’après moi, il y a des jeunes qui poussent. Et à ce que j’entends, ce n’est pas fini. On devrait en voir d’autres sous peu. »
Les statistiques de Pascal pour la saison à H3R
289 départs (1er ) 63 victoires ( 1er ) 225 179$ ( 1er ) moyenne URS .332 ( 1er) pour les conducteurs qui ont 100 départs ou plus.
La suite demain avec ses coups de coeur pour la saison
Gala des Champions
François Carignan avait de très bonnes nouvelles à communiquer au sujet du Gala des Champions. D’abord, il a officialisé, une date, samedi le 15 janvier prochain. Ensuite, un lieu : le Café Culturel de la Chasse-Galerie, situé au 1251, rue Notre-Dame, Lavaltrie, Québec, J5T-1R7. Le coût pour le repas et la soirée est de 60$. Il reste quelques places et on peut joindre François à l’hippodrome sur les heures d’ouverture, au 819-374-6734 ou sur son cellulaire au 819-690-5399. Hâtez-vous de placer votre réservation. Pour celles et ceux qui seraient surpris par le lieu, sachez que le Gala de l’an passé, tenu sans spectateurs, avait eu lieu à cet endroit, qu’on dit taillé sur mesure pour la tenue d’une telle rencontre.
