Par Daniel Delisle . – L’amateur moyen ne se doute pas, quand une course stake a lieu, que ladite course a été planifiée depuis plusieurs mois,voire parfois un an, pour qu’un cheval soit éligible à y participer. Avant de prendre le départ, l’entraîneur doit avoir pensé à des frais de nomination, de soutien, de départ, etc. Si ces étapes ne sont pas respectées, le cheval ne peut pas prendre le départ. Et il y a bien sûr l’envers de la médaille, l’entraîneur a payé tous ces frais mais en bout de ligne, le cheval ne prend pas le départ parce que sa progression a été retardée, sa compétitivité insuffisante, une blessure sérieuse l’en empêche. Tous ces frais auront donc été payés en vain et serviront à engraisser la bourse offerte aux participants. Et, plus la bourse offerte est importante, plus ces frais le sont aussi!
Le 15 mars
La date est souvent éloignée de plusieurs mois de la course ou des épreuves éliminatoires quand elles sont requises. Ainsi en est-il demain, 15 mars, pour les futurs participants à l’édition 2025 du Prix d’Été, présentée cet été le 17 août. Avec un grand changement : la course est maintenant ouverte aux ambleurs de 4 ans et plus. Les frais de nomination pour les futurs partants sont de 1 000$, les premiers frais qui seront suivis de quelques autres dans les mois qui viennent : un autre 1 000$ le 15 avril, puis un autre le 15 mai, plus les frais de départ de 3 000$. Un partant le 17 août aura donc contribué à engraisser la bourse de 6 000$. Plus il y a de nominés, plus la bourse offerte est payée à même les contributions des futurs participants. C’est le cas des grandes courses nord-américaines comme la North American Cup ou le Meadowlands Pace. Pour eux, c’est encore plus cher, puisque les premiers frais de nomination surviennent aussi tôt que le 15 février.
Redwood Hanover au Prix d’Été 2024
Le 15 mars marque aussi la journée des frais de nomination pour le Trophée des Éleveurs. On parle bien sûr des chevaux qui ont 3 ans en 2025. Ces frais sont de 300$. Une grande majorité des entraîneurs d’ici paieront ces premiers frais. Ils sont plus raisonnables et pour plusieurs des chevaux éligibles, i.e. des chevaux d’élevage québécois, il s’agit du plus lucratif rendez-vous de leur saison à venir. Normalement, on retrouve la grande majorité des chevaux qui ont été vus en piste en 2024, lorsqu’ils avaient 2 ans, mais s’y ajoutent de nouvelles figures, des poulains et des pouliches qui n’ont pas couru l’an passé. Quand les inscriptions seront complétées, ce sera un plaisir et un devoir de vous en entretenir.
Les premiers gros stakes de 2025
C’est une tradition : la saison des stakes les plus lucratifs s’ouvrent habituellement avec la présentation à la piste de Yonkers des stakes Blue Chip Matchmaker pour les ambleuses âgées et du MGM Borgota pour les ambleurs âgés. On parle de finales en mai qui offriront des enjeux de plus de 600 000$ canadiens pour les ambleurs et de 375 000$ pour les ambleuses. Les champions de 2024, Hellabalou de l’écurie Burke chez les ambleurs et Lit De Rose de Guy Corbeil chez les ambleuses, devraient être de la partie. Lit De Rose vient de se qualifier à Yonkers en 1.54.2 et Hellabalou est déjà en piste depuis le 15 février, sur place lui aussi à Yonkers. Ce sont des séries éreintantes de cinq éliminatoires durant cinq semaines. En argent américain, les enjeux de 50 000$ pour les mâles et de 40 000$ pour les juments.
Au CJQ, un c.a. renouvelé
On a vu passer au cours des dernières semaines des appels de candidature pour le c.a. du Club Jockey. Il y a de la place pour du sang-neuf. Dans un souci de transparence, ces postes sont donc ouverts au public . On retrouvera sur le site Fb de l’hippodrome, les qualités requises pour postuler un siège au c.a.
Une atmosphère lourde
Ce n’est un secret pour toute personne intéressée aux courses de chevaux du Québec, les derniers mois, les relations se sont envenimées entre le CJQ et les représentants de l’ATAQ. On aura déjà vu meilleure atmosphère pour une saison qui est sur le point de débuter, le 3 mai prochain. Des activités conjointes comme le Gala des Champions ont été annulées. Le Gala pourra toujours se tenir mais en dehors des murs de l’hippodrome et sans la participation du personnel du CJQ. Bien dommage : le signal lancé est loin d’être positif. On dit souvent que le temps arrange les choses, souhaitons que ce soit vrai pour la saison qui vient et pour laquelle de bonnes nouvelles ont pourtant été annoncées.